Bonsoir à toutes et à tous
J’avais sincèrement décidé d’enterrer cette problématique sur notre statut mais certains trouvent toujours amusant de se lancer dans un jeu de mots pour défendre tout et n’importe quoi.
Permettez Docteur, de vous dire que, cette vague de lutte que vous avez observée depuis un certain temps est différente de celles que l’on avait vu dans le passé car nous sommes déterminés à aller au bout de cette lutte InchAllah et nous gagnerons InchAllah.
Une piqûre de rappel s’impose à mon avis cher collègue. Au début de ce noble combat nous avions bien spécifié dans notre plate-forme revendicative les points dont les principaux étaient et restent : l’application du Décret 2007 qui est en vigueur et qui stipule : 1 pharmacie pour 5000 habitants sur l’étendue du territoire ; la suppression de la commission d’études des dossiers dont les composantes tel que le syndicat n’ont pas raison d’y siéger.
Nous n’avons jamais voulu créer une fusillade ou des querelles internes entre pharmaciens mais certains ont d’abord commencé par faire des attaques en nous demandant de nous diversifier dans d’autres domaines et d’autres nous demandaient de nous taire tout bonnement et continuer à subir comme les anciens l’ont fait. Justement, sur cette question de la formation continue, Docteur Diagne, savez-vous combien ils sont ces Pharmaciens qui sont allés en France en Suisse etc. pour avoir des diplômes plus spécifiques mais qui se sont retrouvés à leur retour au pays au chômage? Et puis vous pensez qu’un diplômé qui est aîné de sa famille avec un père à la retraite et une maman ménagère va continuer à étudier « baa kagnn » ? Docteur, avec quel moyen ? Ne pensez-vous pas qu’il y’a plus urgent pour ce dernier? Bref…
Parlons de l’industrie pharmaceutique, qu’est-ce qui aujourd’hui empêche l’entreprise dénommée Teranga Pharma de voir le jour? Pourquoi vous qui êtes des « Pharmaciens » vous ne menez pas d’actions concrètes allant dans ce sens? J’allais oublier, votre principale préoccupation c’est dénigrer les jeunes qui, pourtant, font tourner vos boîtes.
Le dernier point c’est concernant cet Ordre désordonné. Il faut avoir le courage de le dire, les textes qui régissent notre profession sont obsolètes mais comme ça fait votre affaire « leip nice » cool fine…
Comme l’a si bien dit Dr Oumou Kébé, ces textes ne sont ni la Torah ni le Coran encore moins la Bible pour qu’on ne puisse pas les changer.
Je suis arrivé au Gabon en mars 2019 ; comment pouvez-vous expliquer qu’il me soit permis de m’inscrire à leur Ordre en si peu de temps alors que je n’ai même pas la nationalité de ce pays? Alors que ce pays a une faculté de pharmacie il y’a à peine 10 ans.
Combien sont-ils les Pharmaciens qui respectent les cotisations à l’Ordre? Combien sont-ils les pharmaciens qui renouvellent leur inscription annuelle? Combien sont-ils les pharmaciens qui établissent un contrat de travail à leurs Pharmaciens Assistants pour que ces derniers s’inscrivent à l’Ordre?
Je vous appelle, vous et vos collègues, à plus de retenue et de responsabilité. Arrêtez de dire que « boys yi danio reiiww » nous ne sommes pas dupes. Si votre génération a décidé de laisser le combat après leur installation ce n’est pas notre cas. « Wolof neina : beuri peikhei weussouwoul neitali sa gueintou morom ». Nous ne revendiquons que notre droit à l’insertion un point c’est tout…
Docteur Mouhamadou Mansour Ba
Pharmacien Diplômé de l’UCAD
Coordonnateur Codipharm Gabon