Ce fut, dans le passé, une profession qui faisait rêver, apportait richesse et prestige, respect; elle n’est plus qu’un lieu de souffrances silencieuses de ceux qui la pratiquent après avoir sué sang et eau sur les bancs de l’université pendant de nombreuses et dures années.
Le métier de Pharmacien est en crise. Il s’est tellement dégradé que certains y voient le symbole de la banabanalisation des secteurs traditionnellement modernes et de pointe où l’on ne retrouvait que les élites les plus fines du pays.
C’est sans doute pourquoi d’éminents membres de cette corporation ont estimé nécessaire que soit porté à l’attention du pays, et d’abord en guise de rappel aux décideurs publics restés inertes, sur le sort qui est désormais le leur.
Tenez, à travers un Collectif pour la défense des intérêts de la profession pharmaceutique (CODIPHARM), dirigée par Docteur Abdou Kader Dione, ils ont même engagé une lutte féroce pour l’application du décret 2007 – 1457 du 03 décembre 2007.
Enjeu: permettre aux jeunes pharmaciens d’ouvrir leur pharmacie et de créer des emplois.
On aura compris que leur combat n’est pas celui des mandarins du corps des Pharmaciens déjà solidement établis et qui sont les seuls bénéficiaires du legs prestigieux de ce métier.
Parce que le combat de ces jeunes cadres est noble, je me réjouis ici de leur apporter mon soutien. Sénégalais, nous devons tous les soutenir.
Que l’Etat, via son Ministère de la Santé, si besoin au plus haut de l’échelon national, fasse son boulot.
Voilà, du reste, une piste non folklorique pour créer de emplois dans la durée, de qualité et où l’estime de soi de jeunes cadres de la nation ne sera pas davantage bafouée.
Mr Adama Gaye