« Je sais que je ne sais rien ». La maxime de Socrate semble particulièrement adaptée à ces temps épidémiques, où toute prévision se montre hasardeuse et vaine.
L’évolution de l’épidémie de Covid-19 a souvent pris des tours inattendus et déconcertants et la plupart des projections des épidémiologistes se sont révélées rapidement fausses. Le Sars-Cov-2 semble prendre un malin plaisir à se retrouver là où on ne l’attend pas. » Journal JIM
Elle était là hier, elle est là aujourd’hui et elle sera là demain, la covid 19, avec ses vagues qu’ aucune météo ne saurait prédire.
Qu’est-ce qui nous reste à faire?
1) Résister aux vagues
2) Apprendre à vivre avec le virus
La covid a cette particularité de suivre son propre agenda. Seul Dieu swt sait où et quand, elle va frapper. Elle n’ a ni saisonnalité ni zone géographique. Elle humilie des pays sensés avoir un meilleur système sanitaire et épargne des pays qui n’ ont rien pour résister à son assaut et le tout dans un même aire géographique.
Pour résister aux vagues, il nous faut :
- renforcer la prise en charge des malades ( bcp de collègues ont largement donné les détails)
- éviter l’ afflux de malades par le renforcement des mesures barrières et l’ accélération de la vaccination ( en priorité les personnes âgées et à risque).
Pour vivre avec le virus : - il faut apprendre à respecter les recommandations sanitaires.
- Apprendre à faire l’ hygiène des mains un geste naturel tout le temps et partout.
- Porter un masque et faire la distanciation quand c’est nécessaire.
Notre système sanitaire n’est pas des meilleurs et il faut compter sur l’ effort collectif. Nous ne pouvons pas mettre tous les moyens des structures sanitaires pour lutter contre la COVID-19. Nos hôpitaux font des programmes réglés et autres pour assurer leur fonctionnement ( payer les salaires, acheter des consommables, etc ). Les CTE doivent être multipliés et équipés.
La communauté doit mobiliser les asc, les étudiants, les leaders d’ opinion pour faire respecter les mesures barrières. Des cellules de veille et de suivi doivent voir le jour au niveau des quartiers pour une sensibilisation de proximité.
Enfin, qu’ on nous donne le taux d’ incidence de la maladie dans la population. C’est complètement dingue de vouloir transposer ce taux positif comme critère de suivi de la pandémie. L’ incidence du diabète au Sénégal ne peut pas être calculée à partir des prélèvements des consultants du centre Marc Sankale de Abass Ndao. Quand on teste des malades, c’est tout à fait normal de trouver des positifs en fonction de la recrudescence de la maladie. Il y aura même des faux négatifs.
Il nous faut des dépistages sur un échantillon asymptomatique pour apprécier l’ incidence de la maladie dans une ville, un quartier etc. Cela permettra de déterminer des seuils d’ alerte .
La situation est grave. Ce que nous voyons chaque jour dans la rue n’est pas rassurant.
Continuons la sensibilisation en sachant que la population est le principal rempart à la pandémie. Les prises en charge sanitaires ne font que limiter les dégâts.
À vos masques et gel hydroalcoolique.
Que Allah swt nous préserve amine.
Dr Elhadji Ndiaye Diop