La douane a été accusée d’avoir déclassé certains produits pharmaceutiques dans la catégorie des médicaments avec une hausse subite et inattendue par les pharmaciens qui ont d’ailleurs décidé de retourner les produits concernés. Interpelé sur la situation, le colonel Alpha Diallo de la douane souligne que cette nouvelle taxation concerne les compléments alimentaires qui ne sont pas inclus dans le chapitre 13 du médicament. Un chapitre qui demande une faible taxation sur les médicaments. Mais pour cette augmentation des prix constatés, la douane, selon le colonel Alpha Diallo, a juste appliqué les dispositions du ministère de la santé, et qu’elle accompagne donc la Direction de la Pharmacie et du Médicament (Dpm) dans le respect de la réglementation.
« La classification des marchandises qui font l’objet d’importation, c’est une question technique qui a fait l’objet de beaucoup de travail. Il y a le document tarif, il y a le TEC (tarif extérieur commun) qui détermine les taxes tarifaires de chaque pays. Les médicaments qui sont défini de façon clair et net aussi bien par l’organisation mondiale de la santé que par les pays, les médicaments sont classés au chapitre 13 avec une faible taxation donc il n’y a presque pas de droits de douane. Mais à côté des médicaments, il y a les compléments alimentaires. C’est comme les produits cosmétiques. Il y a ceux de dermatologie et les cosmétiques. Quand c’est considéré comme un médicament, on le classe dans la catégorie des médicaments. Mais quand c’est cosmétique, c’est cosmétique. Il faut dire que dans tous les pays du monde, les vitamines ne sont pas classées comme étant des médicaments. C’est pour dire que la douane ne peut pas décider d’une position. Il applique un instrument de charte international. C’est un document qu’on partage avec tous les autres pays. Nous n’avons pas créé une position et nous n’avons pas changer de posture. Les vitamines sont à distinguer des médicaments. Il faut reconnaitre que les vitamines ne sont pas concernées par le chapitre 13. Il n’y a rien de nouveau. Le débat est clair. Un médicament répond à des normes, à des caractéristiques, à des critères. Nous sommes une administration chargée de l’application de textes qui sont clairs. Donc, nous devons veiller à l’application de toutes les autres réglementations. Par rapport aux médicaments nous avons un rôle de concours à jouer. Ce sont des dispositions du ministère de la santé que nous avons appliquées. La Direction de la pharmacie et du médicament (Dpm) a reçu tous les grossistes répartiteurs. Il faut que nous accompagnions cette direction du médicament pour veiller au respect strict de cette réglementation. Si ce ne sont pas des médicaments, on n’a même pas besoin d’autorisation ».
Propos recueillis par Maïmounatou