La présidente de l’antenne régionale de Kédougou de l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal, Mme Touré, Daba Cissokho, déplore le fait que le président de la république et son ministre de la santé n’ont pas reçu le personnel de santé particulièrement les sages-femmes et les infirmiers qui travaillent dans des conditions très difficiles, et dont la plupart ont passé une dizaine d’année dans la localité comme contractuels ou encore bénévoles. Ce sont 71 sages-femmes parmi lesquelles 21 « seulement » sont recrutées dans la Fonction publique. « Les 20 contractuelles et 30 autres communautaires voire bénévoles qui viennent d’horizons diverses et qui ont fait 10 à 14 ans dans la zone sans être recrutées ont des problèmes de santé », a confié la représentante des sages-femmes d’Etat de Kédougou. Des prestataires qui, pourtant et malgré leur « santé fragile », ont choisi de rester dans la zone pour, dit-elle, booster les indicateurs de la santé maternelle et néonatale. Un travail qui classe Kédougou toujours « première » par rapport aux indicateurs de santé. « A chaque fois qu’on présente les indicateurs, on est au vert. Je pense que c’est parce qu’on est au vert qu’ils ne nous prête pas attention », a-t-elle expliqué. Sauf que ces sages-femmes et infirmiers qui ont porté l’affaire à la presse menacent de paralyser toutes les activités du secteur de la santé à Kédougou. « On va passer à la vitesse supérieure. On a des résultats grâce à ces infirmiers et sages-femmes. Les médecins sont là juste pour remonter les données. Ils sont dans leurs bureaux à attendre les données à publier. Les acteurs principaux, ceux qui se donnent corps et âme, ce sont les infirmiers et sages-femmes ».
Maïmounatou (Infomed Magazine)