Déclaration du 09 juin 2024
And Gueusseum, plateforme de syndicats de la santé et de l’Action Sociale, injustement privée de sa participation aux Assises Nationales de la Justice, s’en désole compte tenu de l’exponentielle judiciarisassions des affaires médico-sanitaires ayant pour corollaires les nombreuses plaintes et procès. Les professionnels de la santé sont toujours sur le banc des accusés quel qu’en soient les motifs ou mobiles alors qu’ils exercent leur art ou métier dans des conditions de travail où les standards de qualité permanente sont rares voire inexistants.
Sans dénier aux organisateurs dont on ignore les critères objectifs d’inclusion ou d’exclusion, leur droit de choisir les participants, And Gueusseum n’en salue pas moins la pertinence des sujets abordés ainsi que leur caractère factuel et évolutif dans une société en crise de valeurs voire même de repères socioculturels.Au demeurant, s’agissant des conclusions relatives aux peines d’emprisonnement, pour délit de consommation de chanvre indien à remplacer par des contraventions soi-disant, pour désengorger les prisons, And Gueusseum considère que ce serait ni plus ni moins, une façon de remplacer à long terme, la prison par l’asile dans un pays où la santé mentale est le parent pauvre d’un système dont le maillage national en structures de prise en charge psychiatrique ou psychosociale acceptables et accessibles est très peu satisfaisant.
C’est avec la dernière énergie que And Gueusseum rejette toute idée tendant à faciliter ou à tolérer non seulement de l’usage du tabac à plus forte raison celui de l’herbe qui tue s’il ne rend pas tout simplement fou. Quid des trafiquants et vendeurs ; certainement une simple contravention devrait faire l’affaire ! Non, Il y’a une limite à ne pas franchir dans notre Sénégal et personne n’a intérêt à ouvrir la boite de pandore, sauf si la commande venait d’ailleurs.And Gueusseum dans son rôle de sentinelle du système sanitaire et social, invite solennellement, son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye Président de la République et tous les acteurs de la société à bien méditer sur les conséquences d’une banalisation de l’usage du cannabis ou yamba dans un seul objectif de désengorger alors que la prévention par la montée en puissance de l’éducation pour la santé en serait une belle alternative.Le plaidoyer en perspective de la journée mondiale dédiée à la santé mentale devrait édifier les souteneurs de drogués en les interpellant sur une seule question « que gagnent-ils en désengorgeant les prisons pour remplir les asiles » ?