Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) avec l’appui et la participation de différents acteurs a élaboré ce document dénommé « Normes et Protocoles de prise en charge de l’Hypertension artérielle et du Diabète selon le WHO PEN »
Nous vous proposons la partie introductive de ce document de 84 pages que vous pouvez télécharger en cliquant situé en bas du texte.
INTRODUCTION
Au Sénégal, la prise en charge des facteurs de risque de Maladies Cardiovasculaires (MCV) est insuffisante. Seule une minorité de patients mis sous traitement atteignent leurs niveaux cibles pour la tension artérielle et la glycémie.
Le but de l’utilisation des protocoles est d’améliorer la qualité des soins cliniques, réduire la variabilité clinique et simplifier les options thérapeutiques, en particulier dans les soins de santé primaires.
Le présent outil utilise le dépistage et le traitement de l’hypertension artérielle (HTA) et du diabète comme point de départ pour limiter les facteurs de risque cardiovasculaire, éviter l’atteinte d’organes cibles, et réduire la morbidité et la mortalité prématurées.
Ce document contient les normes, protocoles, algorithmes et fiches techniques pour :
3. La prévention et la prise en charge de l’HTA ;
4. La prévention et la prise en charge du diabète de type 2 ;
5. L’identification et la prise en charge initiale des urgences.
L’utilisation d’un algorithme standardisé est un facteur essentiel de réussite car cela permet de :
• Partager les tâches de l’équipe soignante afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients ;
• Améliorer les possibilités logistiques pour ce qui concerne l’inventaire des médicaments, la prévision des stocks de médicaments et le suivi de la qualité ;
• Réduire fortement le coût des traitements médicamenteux ;
• Faire des évaluations d’impact ;
• Simplifier la mise en œuvre des changements de protocoles, si nécessaire.
I. Utilisation du module
Ce module s’adresse aux différents acteurs de santé intervenant dans la prévention et la prise en charge du diabète et de l’HTA :
• les médecins ;
• les infirmiers ;
• les sages-femmes ;
• les Acteurs Communautaires de Santé (ACS).
II. Définition des normes
La détermination des normes a pour but d’améliorer la qualité des services. Les normes définissent, pour chaque volet et composante retenus :
• Le paquet de services à offrir à chaque niveau de la pyramide sanitaire ;
• Les bénéficiaires des services ;
• Les prestataires en fonction de leur qualification et de leurs compétences ;
• L’équipement minimum acceptable.
NORMES ET PROTOCOLES DE PRISE EN CHARGE DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE ET DU DIABÈTE SELON LE WHO PEN
Elles précisent en outre pour certains services ou activités quand et à quelle fréquence, ils doivent être exécutés.
En résumé, les normes répondent pour chaque prestation aux questions suivantes :
Comment ? Par qui ? Pour qui ? Où ? Quand ? Combien ? Avec quoi ?
Pour faciliter l’utilisation du document, les normes sont présentées sous forme de tableau comportant : la cible, le niveau de la pyramide sanitaire, les activités, les prestataires et le plateau technique.
III. Définition des protocoles
Les protocoles répondent à la question : « comment atteindre le but de la politique sanitaire selon les normes de services prescrites ». Ils indiquent donc comment résoudre les problèmes liés au dépistage et à la prise en charge de l’hypertension artérielle et du diabète à chaque niveau de la pyramide sanitaire.
Le but de ces protocoles est de permettre aux prestataires de soins d’offrir des services standardisés et de qualité, et facilitent la prise de décisions. Les protocoles doivent être régulièrement adaptés et mis à jour.
Nous devons avoir le courage de déplorer le diktat de l’industrie pharmaceutique, en ce qui concerne la recherche scientifique – et entre autres, dans l’hypertension artérielle et le diabète ; oui, on ne cherche plus leur cause ; en effet, depuis plus d’un demi-siècle, toute la recherche consiste à trouver de nouveaux hypotenseurs et hypoglycemiants ou de nouvelles formes galéniques. Il faut donc nécessairement une nouvelle prise de conscience pour faire évoluer nos connaissances ; et dans cette perspective, il ne faut négliger aucune compétence ; l’essentiel, c’est d’évaluer pour confirmer ou infirmer les hypothèses avancées par les uns et les autres.
Et au delà de la biologie, le médecin doit toujours garder à l’esprit qu’il gère un humain qui est à la fois corps et âme ; et ceci lui impose une approche holistique (globalisante) prenant en compte, entre autre, la spiritualité qui, en gérant efficacement le stress, prévient la plupart des maladies ; et une fois installée, son évolution et son pronostic en seront positivement influencés. En vérité, c’est l’hypersensibilité au stress qui est la porte ouverte aux maladies psychosomatiques, du fait d’une réaction disproportionnée de notre organisme face à une agression physique ou biologique ou psychologique – il est donc fondamental de savoir dépister cette tare et de la prendre en charge précocement (spirituellement).
Et actuellement, il est devenu évident pour de plus en plus de confrères que la spiritualité a une fonction immuno-modulatrice ; ce qui en fait véritablement le nouveau paradigme de la Santé ; oui, l’homme dispose de potentialités intrinsèques insoupçonnées pour faire face à la maladie ; et il suffit qu’il change de comportement positivement (maîtrise de ses émotions) pour optimiser ses chances de rémission ou de guérison. Oui, la modulation des réponses immunitaires par les événements psycho-affectifs a été scientifiquement prouvée. Et on sait le rôle primordial de la spiritualité dans la gestion du stress et de toutes les émotions négatives (deuil, divorce, frustrations, etc.). Et pour les croyants (toutes obédiences confondues), cette spiritualité repose essentiellement sur la prière, l’endurance face aux épreuves, l’humilité, la gratitude, la compassion pour les faibles et les gens en détresse, la préservation de son âme contre l’avidité (richesse, plaisirs) …. . Et actuellement, il est prouvé scientifiquement que tout cela contribue à la bonne santé. Oui, ce sont nos émotions (positives ou négatives) qui modulent notre biologie (et notre immunité) – et non le contraire ! Et c’est dire que nous sommes les principaux responsables de ce qui nous arrive ; mais aussi nos meilleurs médecins.
Oui, la spiritualité est au coeur de l’humain et conditionne donc toute notre existence, et en particulier, notre aptitude à surmonter les épreuves (agressions physiques ou psychologiques) ; et en gérant efficacement le stress, elle conditionne significativement l’évolution et le pronostic de toutes les affections psychosomatiques. Et c’est dire que pour faciliter la tâche à son médecin, chaque malade doit se mobiliser au plan spirituel pour mettre toutes les chances de son côté.
Indéniablement, il y a une susceptibilité personnelle qui fait que pour une même durée de maladie et une même qualité de contrôle, certains patients feront des complications graves et d’autres pas du tout. Et il y a là, une intéressante piste de recherche.