La qualité du prélèvement a une influence considérable sur le résultat des analyses effectuées. Elle permet d’obtenir des résultats fiables et d’augmenter la précision et la cohérence du diagnostic. Parmi les conditions nécessaires, « être à jeun » est très souvent inclus. Nous tenterons d’en expliquer brièvement les raisons par quelques notions.
1. Que doit-on comprendre par « être à jeun » avant le prélèvement sanguin ?
Quand le prescripteur indique d’être à jeun pour une analyse cela implique de ne rien manger, de ne rien boire sauf de l’eau si besoin (pour éviter la déshydratation qui rendrait le prélèvement difficile) et de ne pas fumer pendant une durée allant de 8 à 12 heures. Des indications supplémentaires pourront toutefois être ajoutées selon le type d’analyse prescrit.
2. En quoi « manger et boire » influe sur les résultats d’analyses ?
Après le repas, pendant la digestion, le sang circulant va se charger provisoirement de différents composés provenant de la dégradation des aliments (sucres, graisses, protides). Le dosage de plusieurs paramètres devient donc complètement aléatoire. Aussi, la présence de chylomicrons (graisse légère en suspension) va donner au sang un aspect laiteux. Cet aspect empêche certaines techniques de dosage et rend donc impossible certaines analyses (Voire image 2). Chez un sujet saint, le sang retrouve son état normal à partir de 2 heures 30 après la fin du repas.
3. Pourquoi est-il déconseillé de fumer avant le prélèvement ?
Que ce soit du tabac, cannabis ou d’autres substances, fumer augmente le taux de globules blancs dans le sang. Il réduit l’élasticité des vaisseaux sanguins et a une influence sur la pression artérielle ainsi que sur la concentration de certains paramètres (hémoglobine, cortisol). Des résultats biaisés et une interprétation difficile de celles-ci en sont les conséquences directes.
Falah Zarcache SAID NAFFION
Ingénieur en Analyses Biologiques et Médicales