Le Secrétaire général du ministère de la santé et de l’action sociale (Msas), Serigne Mbaye, a souligné, mercredi, l’urgence d’avoir des données sanitaires fiables dans le cadre de la lutte contre les Maladies non transmissibles (MNT) afin d’évaluer et d’orienter les politiques publiques.‘’La lutte contre les MNT est une priorité pour le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, et la disponibilité de données est plus qu’urgente pour évaluer et orienter nos politiques publiques’’, a-t-il déclaré.M. Mbaye s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de lancement de la semaine de formation des enquêteurs et superviseurs de l’Enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Steps) 2024, prévue aux mois d’août et septembre.
Selon lui, les maladies non transmissibles (MNT), responsables de 74% des décès dans le monde et de 45% au Sénégal, engendrent des pertes économiques ‘’significatives’’ en raison de leurs coûts élevés de soins et de la baisse de productivité qu’elles provoquent.Le STEPS 2024 ”embrasse plusieurs pathologies du fait d’un besoin crucial pour le pays d’avoir des données de base”, a indiqué le Secrétaire général, soulignant que les hautes autorités fondent ‘’un espoir sur la qualité des données’’ qui seront collectées sur le terrain.Il a rappelé que la première enquête qui a eu lieu en 2015. Celle de 2020 a été annulée à cause de la pandémie de Covid-19.‘’Les politiques adéquates de prévention et la prise en charge des MNT au Sénégal pour les 5 prochaines années dépendront fortement de la qualité de travail des enquêteurs’’, a pour sa part avancé le docteur Aloise Diouf, représentant de l’OMS au Sénégal.Il a indiqué que
les MNT sont devenues ‘’la première cause de mortalité prématurée partout dans le monde avec un lourd tribut, soit 86%, payé par les pays à faibles revenus ou intermédiaires composés par les pays de l’Afrique sub-saharienne”’.Pour sa part, le chef de la division de lutte contre les maladies non transmissibles, Malik Anne, a précisé que l’enquête ‘’vise la prévalence de l’hypertension artérielle au niveau de la population, des données sur le diabète, la consommation d’alcool et de tabac’’.”Nous voulons avoir des données concernant l’activité physique, l’obésité, la consommation de fruits et de légumes. Mais en dehors de cela, nous allons aussi évaluer la santé mentale”, a-t-il ajouté.
L’enquête s’intéressera au stress, à l’acuité visuelle, aux fonctions sensorielles, à l’acuité auditive, au traumatisme et à la violence entre autres.”Les quatorze régions du Sénégal seront touchées par cette enquête ciblant 480 districts de recensement; 7203 personnes seront enquêtées. A cet effet, 150 enquêteurs composés de médecins, infirmiers, sages-femmes, agents-enquêteurs seront mobilisés”, a annoncé M. Anne.
Avec APS