Depuis quelques temps, l’équipement médical dans les établissements de santé du public est remis en cause. Face aux accidents survenus ces derniers jours avec la mort de quatre bébés à Linguère à cause d’une défaillance technique, le Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) a déclaré lors de la commémoration de la journée du 1er mai réservée à la fête du travail que cette année aura été marquée par l’agression des agents de santé dans leurs lieux de travail, le lynchage médiatique d’un directeur d’hôpital performant et de nombreux accidents dans les structures de santé.
«Concernant les structures de santé, il faut reconnaître que l’absence d’équipements adaptés et de ressources humaines adéquates peut réellement mettre en péril la santé et la sécurité des populations » a relevé dans un communiqué le Sames. La source d’attester de suite que la maladie à Covid-19 a fini de rappeler que la nécessité de disposer d’un système de santé bien équipé et respectant les normes est une question de souveraineté nationale. A cet effet, le Sames a demandé à l’Etat du Sénégal de privilégier le financement de la santé, l’octroi de la bourse de spécialisation et le recrutement d’agents de santé correctement rémunérés, ainsi que la mise aux normes des structures de santé qui, selon lui, doit être une sur priorité de l’Etat du Sénégal.
Au terme de ses revendications, le Sames a rappelé à l’Etat le respect des engagements pris dans le protocole signé en 2014 notamment, en ce qui concerne le système de rémunération, les parcelles à usage d’habitation et une rémunération qui garantit le maintien des agents dans le secteur public, pour assurer un climat social serein. Au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, il a demandé la gestion démocratique des ressources humaines qui, reste pour lui, un point d’achoppement récurrent à régler de manière définitive. Dans la même mouvance, le Sames déclare soutenir dans leur lutte les techniciens supérieurs de la santé qui constituent des membres incontournables des services de santé et les assistants-infirmiers laissés à eux-mêmes après leur formation.
Le Sames a donné enfin mandat à tous ses membres d’être prêts à reprendre la lutte pour le respect de la dignité des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal qui ne saurait souffrir d’aucun compromis. «Nous magnifions les efforts des pharmaciens de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) et ceux de la Direction de la pharmacie et du médicament (Dpm) dans respectivement la disponibilité des médicaments et la lutte contre les faux médicaments. Le processus de réforme de ces deux institutions stratégiques doit être accéléré pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle et rendre disponibles les médicaments en quantité et en qualité pour la population », a renseigné la source.
DENISE Zarour MEDANG (sudonline.sn)