L’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu) a annoncé, jeudi, par la voix de son directeur général, avoir mobilisé un montant de 10 milliards de francs Cfa pour payer la dette due aux structures sanitaires. ”On peut évaluer la dette que nous avons contractée auprès de ces structures de santé à 15 milliards. Aujourd’hui, nous avons décidé de mobiliser un montant de 10 milliards pour rembourser ces structures’’, a déclaré le professeur Cheikh Tacko Diop, directeur général de l’Agence nationale de la Couverture maladie universelle (Anacmu).Il prenait part à la cérémonie de remise de chèques de paiement aux hôpitaux en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale et de son collègue en charge de la Famille et des Solidarités.
« Depuis un bon moment, nous sommes en négociation avec les structures de santé et des hôpitaux et des districts de sanitaires”, a indiqué le DG de l’agence.”Nous avons dû stabiliser la dette dans un premier temps, dans un deuxième temps, nous avons signé une convention d’apurement de la dette et enfin avec ces structures, nous avons signé des conventions d’achat de soins pour que nous puissions repartir sur des bases plus saines, plus solides”, a expliqué le professeur Diop.Il a fait noter que depuis quelque temps ”certaines initiatives de gratuité n’étaient pas réellement mises en œuvre au niveau de ces structures du fait justement de ces dettes”.
M. Diop a souligné que les hôpitaux étaient dans de réelles difficultés pour pouvoir prendre en charge les sujets âgés de plus de 60 ans.‘’Ce qu’on appelle le plan sésame, les enfants de moins de 5 ans, les dialysés posent moins de problèmes parce qu’on a des kits régulièrement mais également les femmes enceintes. Il y a également ceux qui bénéficient de la carte d’égalité des chances ou de bourses de sécurité familiale. Tout ce beau monde avait des difficultés réelles pour accéder aux soins à cause des dettes’’, a expliqué Cheikh Tacko Diop.Il a annoncé que ‘’le travail va continuer pour que, dans les jours à venir, on puisse tout solder et partir sur de nouvelles bases’’.
‘’Nous avons voulu le faire parce que nous sommes convaincus que pour développer ce pays, il faut une population en bonne santé. Il s’agit d’une population qui a accès à des soins de qualité pour cela il faudrait que les structures de santé soient aptes et que ceux qui sont censés payer payent’’, a justifié le professeur Diop.”Nous avons fait déjà une première cohorte, nous allons travailler avec 37 hôpitaux sur les 42’’, a t-il informé.Il a promis que cette procédure sera de mise dans les jours à venir pour évacuer le plus de districts sanitaires jusqu’à concurrence de 10 milliards.
infomed.sn avec aps