Bien des maladies dont est victime l’être humain proviennent de ce qui entre dans son organisme en termes d’alimentation. Qu’il s’agisse des fruits, des légumes ou autres, tous ces aliments peuvent être des vecteurs de microbes, notamment des bactéries ou des virus. Ainsi , pour contrer les maladies transmises via l’alimentation les États-Unis ont lancé au Sénégal et dans d’autres pays du monde un projet dénommé Business Drivers For Food Safety (BD4F. Le projet a pour but d’améliorer la sécurité sanitaire des aliments à travers la promotion du dialogue national public-privé.
Un pays qui se préoccupe de sa sécurité alimentaire devrait aussi se préoccuper de la sécurité sanitaire des aliments consommés par ses populations. Il faut d’ailleurs se rendre à l’évidence de ce que la sécurité sanitaire des aliments est plus englobante. «La sécurité sanitaire est importante car c’est un élément pour la santé des populations. C’est aussi la sécurité alimentaire en qualité et en quantité et aussi l’accès aux marchés locaux et internationaux », a souligné Marianne Samb Dieng, directrice dudit projet BD4FS cité par l’Agence de presse sénégalaise. Pour cette responsable, assurer la sécurité sanitaire des aliments ne relève pas seulement de l’action des gouvernants, mais de tout un chacun, en l’occurrence les consommateurs qui doivent prendre une part active dans ce processus de sécurisation.
«dans la promotion de la sécurité sanitaire des aliments, il y a aussi l’éveil des consommateurs à travers la diffusion d’une bonne communication». Abondant dans le même sens, le professeur Amadou Diouf, président du comité Codex Alimentarius du Sénégal, a pour sa part ajoutée que «la sécurité sanitaire est une question partagée entre différents acteurs, une responsabilité à assumer dans le privé comme du côté de l’Etat.
Toxicologie et représentant le ministre de la Santé à cet atelier, le Professeur Diouf n’a pas manqué d’établir un lien direct entre sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire. «Il faut mettre l’accent sur les deux secteurs, produire et distribuer des denrées alimentaires aux populations sans danger car il n y a pas de sécurité sanitaire sans sécurité alimentaire », a-t-il précisé.
Tout compte fait dans un contexte de montée des maladies émergentes comme la Covid-19, dont l’origine reste encore inconnue, la transmission via les animaux de brousse est l’une des principales hypothèses pensent identifiée. De ce point de vue, garantir la sécurité sanitaire des aliments, de ce que nous consommons est une urgence absolue.
Pour Makhtar Thiam, conseiller technique spécial du projetBD4FS à l’USAID, il s‘agit, de diagnostiquer les contraintes, d’encourager les commerçants à adopter de nouvelles pratiques et normes, de documenter et partager les leçons apprises avant de les évaluer et de mettre à l’échelle. Outre le Sénégal, le projet BD4FS qui entre dans le cadre de l’initiative américaine contre la faim et pour la sécurité alimentaire dans le monde, cible d’autres pays comme le Népal, le Rwanda et l’Éthiopie, précise l’APS.
L’atelier a vu la participation de maintes entreprises spécialisées dans l’agro-alimentaire qui vont être au cœur de cette initiative.
Il sera question de renforcer les capacités des petites et moyennes entreprises ayant un potentiel de croissance et les aide à adopter des pratiques et technologies de sécurité sanitaire qui réduiront le risque de contamination des aliments des agents pathogènes d’origine alimentaire, selon le document remis à la presse cité par l’agence de presse sénégalaise.
Frédéric ATAYODI
La sécurité sanitaire des aliments : une urgence qui impose un dialogue
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