Des universitaires et chercheurs travaillant sur la génomique, ont présenté, mercredi, dans la capitale sénégalaise, cette discipline de la biologie moderne comme un outil devant permettre de faire une “détection à temps réel des pathologies infectieuses” et ainsi se prévaloir d’une “bonne surveillance sanitaire”.En permettant de déceler notamment les agents responsables (parasites, virus, bactéries, champignons entre autres), “la génomique est devenue un élément capital pour disposer d’une bonne surveillance sanitaire et aussi proposer une intervention efficace”, ont relevé les participants au terme d’une journée scientifique organisée, mercredi dernier, par le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Cette rencontre scientifique qui a réuni des pharmaciens, des médecins, des biologistes, des bio-informaticiens et des entomologistes a notamment porté sur le thème “utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire”.Organisée en collaboration avec le département de Santé publique de l’université de Harvard et de l’université de Californie, elle devrait aider à fournir une “plateforme d’échanges et de discussions scientifiques (…) pour présenter des recherches innovantes et des avancées récentes”.Selon le communiqué des organisateurs transmis à l’APS, “pour connaitre l’efficacité du traitement et voir s’il n’y a aucune résistance, la science nous montre que l’outil génomique permet de surveiller l’impact, la rapidité et la fiabilité des résultats”.Cela prouve, affirme la même source, que “c’est un outil de surveillance à temps réel et de prise de décision rapide et efficace dans la prévention”.
Le communiqué s’est aussi félicité du fait que la plupart des études qui ont été présentées lors de cette journée scientifique, sous couvert de l’IRESSEF, de l’Institut Pasteur, de l’ISRA, du CIGASS, ont été réalisées à partir de “plateformes bien sénégalaises”.“C’est pour dire que le Sénégal est devenu une sorte de laboratoire de recherche et d’intervention pour l’Afrique et le monde. C’est un pays bien outillé qui regorge de compétences pour faire face aux défis sanitaires”, s’est encore réjoui le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire dirigé par l’universitaire sénégalais et agrégé de Parasitologie, Daouda Ndiaye.
Le texte insiste également sur l’importance de toujours axer nos décisions sur “les évidences scientifiques”, une perspective qui devrait permettre de mettre le Sénégal à l’abri, “quelles que soient les pandémies ou les pathologies”.
avec APS