« Le Sénégal à un bilan médiocre dans la mise en œuvre des initiatives de sevrage au Tabac. À l’heure où les compagnies de tabac investissent massivement dans des stratégies et des technologies visant à initier les jeunes à leurs produits, nos autorités développent un laxisme notoire par rapport à la mise en œuvre de la loi anti-tabac. Mais malgré la volonté politique notée et affichée et proclamée partout, la société civile note avec une grande inquiétude, que certains textes règlementaires qui doivent régir et renforcer les dispositions juridiques et complémentaires de la loi sénégalaise contre le tabac ne manquent d’être concrétisés sans qu’aucune autorité ne puisse en donner les raisons véritables, réelles ou profondes. Ce sont, entre d’autres, le décret portant application de la loi N°2014-14 du 28 mars 2014 relatif aux modalités, condition de retraits et de délivrance de l’autorisation d’ouverture et de fermeture d’un débit de tabac qui attend depuis plus de 2 ans dans le circuit administratif du Secrétariat général du gouvernement d’être présenté à Monsieur le Président de la République pour adoption, l’arrêté conjoint signés par les Ministres de la Santé et du Commerce depuis plus d’un an attend toujours d’être numéroté pour son effectivité, les comités régionaux et départementaux installés depuis 2015 dans toutes les régions sont inopérants par manque de ressources, le Programme National de lutte contre le tabac mis en place depuis 2015 ne fonctionne pas, parce n’étant pas suffisamment doté de moyens, l’absence de formation des forces de défense et de sécurité pour la mise en œuvre de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, plusieurs établissements qui reçoivent du public violent cette disposition de la loi sans qu’une sanction ne leur soit infligée« , s’est indigné le secrétaire général de la Ligue sénégalaise contre le Tabac.
Maïmounatou (Infomed Magazine)