SOS consommateurs a mené une enquête auprès des autorités de la Douane, du médicament, du commerce et de la distribution pour avoir une idée claire sur la cause de la hausse constatée ces derniers jours sur les prix de certains médicaments voire de vitamines et autre compléments alimentaires. Une augmentation jusqu’à 100 et plus de 200% qui a été dénoncée par les pharmaciens qui menacent d’extirper de leur rayons les produits concernés par cette nouvelle mesure.
Les investigations des membres de cette organisation de consommateurs sénégalais révèlent que « l’augmentation a été faite par les grossistes répartiteurs qui ont mis l’Etat pour ne pas dire la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) devant le fait accompli ». Cette nouvelle grille tarifaire serait liée au redressement de la classification tarifaire de ces produits qui a été effectuée par la douane.
Me Masokhna Kane et compagnie affirment que, en aucun cas, les grossistes ne peuvent, au motif qu’ils ont subi un redressement tarifaire, faire endosser aux Consommateurs ces coûts exorbitants sans l’autorisation de la Direction de la Pharmacie et du Médicament qui fixe les prix. Par conséquent, ils demandent à l’Etat du Sénégal, d’ordonner « l’annulation immédiate de ces hausses intempestives et illégales ». Et invitent l’autorité à organiser rapidement des concertations entre tous les acteurs intervenants sur le médicament. Des rencontres qui pourraient permettre de trouver une solution définitive et bénéfique aux consommateurs. Dans leur communiqué, ces défenseurs des consommateurs rappellent que le médicament est à la fois « indispensable à la santé » des populations mais « essentiel aussi dans la politique de santé » définie par un Etat.
Maïmounatou/Aissata (Infomed Magazine)