Le Pr Moussa Seydi a lancé hier mercredi 29 décembre 2021 un appel à la vaccination pour se protéger des formes graves que pourrait occasionner le variant Omicron. D’après l’Agence de presse sénégalaise (APS), le chef du Service des maladies infectieuses à l’hôpital de Fann se veut clair : ’’Il ne faut pas installer la panique. L’important aujourd’hui c’est d’inciter les gens à se faire vacciner pour se protéger des formes graves’.’ Le Pr Seydi prenait part à une conférence de presse bilan sur la situation de la COVID-19 avec d’autres membres du Comité national de gestion des épidémies du Sénégal (CNGE).
De son côté, le Directeur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) de Diamniadio, le Pr Souleymane Mboup a prévenu que « le variant Omicron est devenu nettement prédominant dans les nouvelles infections enregistrées au Sénégal ». Il a notamment indiqué au cours de cette conférence que ’’le 3 décembre, sur la série de 24 échantillons positifs, nous avions trouvé 20 Delta et un Omicron et deux semaines après, sur 16 échantillons positifs, il y a eu une inversion des proportions entre les deux variants avec 11 Omicron et 5 Delta’’.
Le nombre de nouvelles infections de coronavirus a fortement augmenté, passant de 47, dans le bulletin du mardi, à 157 dans le dernier, publié le mercredi 29 décembre 2021 par le ministère de la Santé. A ce jour, 359 personnes se font soigner de COVID-19 à domicile ou dans les centres de traitement épidémiologique.
Le Pr Moussa Seydi souligne le fait que ’’certains disent que la vaccination ne protège pas contre Omicron, c’est vrai que cela ne prévient pas l’infection, ni les formes symptomatiques, ne réduit pas la transmission mais la vaccination reste toujours efficace contre les formes graves et les décès’’. Pour rapperl, lors du lancement de la campagne de vaccination le 23 février 2021, le Sénégal avait un objectif de couverture vaccinale de 20% de la population constituée des plus de 60 ans, celle vivant avec une comorbidité et le personnel de santé en première ligne. Depuis la cible a été élargie aux plus de 18 ans tenant compte des recommandations du Comité de concertation sur la vaccination au Sénégal (CCVS).
Bastien DAVID avec APS