Une étude, menée par le CHU de Strasbourg auprès de plus de 1000 personnes, révèle de nouveaux éléments dans la persistance des anticorps et sur le risque de réinfection.
Des anticorps qui persistent plus d’un an après une contamination au Covid-19. C’est l’une des conclusions d’une étude menée par le CHU de Strasbourg dévoilée ce jeudi 20 mai. Conduite notamment par la biologiste Floriane Gallais et pilotée par la professeure Samira Fafi-Kremer, l’étude a concerné 1309 personnes, dont 393 qui avaient déjà contracté une forme légère du virus.
L’étude strasbourgeoise, non publiée encore dans une revue scientifique, montre que les anticorps dirigés contre la protéine spike du virus Covid-19 restent présents dans le corps humain« jusqu’à 13 mois après l’infection ». Les chercheurs ont aussi relevé qu’après cette période, la concentration de ces anticorps dans l’organisme baisse plus rapidement chez les hommes que chez les femmes mais permet tout de même de neutraliser « le virus sauvage (la forme initiale du virus, ndlr) et le variant britannique, mais pas le sud-africain ».
Sur les 393 personnes qui ont eu le virus, « un an après l’infection, 97% des individus ont gardé leurs anticorps anti-S », indique le CHU dans un communiqué. Parallèlement, en comparant le nombre de réinfections survenues au cours de l’étude au sein de ce groupe avec le nombre de nouvelles infections au sein du groupe témoin de 916 personnes, les chercheurs sont arrivés à une autre conclusion : le risque de contracter la maladie est « réduit de 96,7% chez les personnes anciennement infectées », grâce à « la persistance à long terme des anticorps anti-S ».
Des anticorps renforcés par une dose de vaccin
L’étude évoque également le sujet de la vaccination. Elle indique qu’une dose unique du vaccin, « renforce la protection contre les variants en augmentant de manière significative » les quantités d’anticorps. Cette étude doit se poursuivre pour évaluer « la dynamique des anticorps sur le long terme », a souligné Samira Fafi-Kremer dans un communiqué. Pour cela, un suivi à 18 mois et 24 mois est prévu.
J.V (lci.fr)