Face à la montée inquiétante des cas de cancer au Sénégal, le besoin de renforcer la formation en oncologie médicale devient une urgence. Ousseynou Dièye, étudiant en 5ᵉ année de médecine à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), plaide pour l’ouverture d’un Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en oncologie médicale afin de combler le déficit en spécialistes et d’améliorer la prise en charge des patients.
Un déficit de spécialistes aux conséquences lourdes. Le Sénégal fait face à une pénurie criante d’oncologues médicaux, un manque qui engendre des conséquences dramatiques pour les malades atteints de cancer. « Sans une augmentation du nombre de spécialistes, les efforts pour lutter contre cette maladie resteront limités », alerte Ousseynou Dièye. Il souligne que l’absence de formation spécialisée entraîne des retards dans les diagnostics, des traitements inadaptés et une prise en charge globale insuffisante, aggravant ainsi le pronostic des patients.
Une volonté politique nécessaire
L’étudiant en médecine met en avant l’importance d’une réforme de la formation médicale, accompagnée d’un investissement dans les infrastructures de santé. « L’ouverture d’un DES en oncologie médicale permettrait non seulement d’améliorer la qualité des soins, mais aussi de réduire les coûts liés à l’envoi de patients à l’étranger pour des traitements spécialisés », explique-t-il.Le problème va bien au-delà des fréquentes pannes des machines de radiothérapie. Pour Ousseynou Dièye, il s’agit d’un « enjeu systémique » qui nécessite une véritable volonté politique. Il invite ainsi les autorités sanitaires à prendre des mesures concrètes pour renforcer le nombre d’oncologues médicaux formés au Sénégal.
Un espoir pour les patients sénégalais
Si le Sénégal dispose déjà d’un nombre insuffisant d’oncologues, l’ouverture d’un DES en oncologie médicale serait un pas décisif pour remédier à cette lacune. Cela offrirait un espoir aux milliers de patients touchés par le cancer, tout en contribuant à réduire les inégalités d’accès aux soins.« Il est urgent que le Sénégal prenne des décisions fortes pour former des médecins capables de prendre en charge cette maladie. Sans cela, les défis liés au cancer continueront de croître avec l’augmentation de la population », conclut Ousseynou Dièye.Vers un avenir meilleur ?L’appel lancé par cet étudiant passionné d’oncologie médicale rejoint les préoccupations de nombreux acteurs de la santé au Sénégal. Reste à savoir si les autorités répondront à cette interpellation en engageant les réformes nécessaires pour garantir une prise en charge adéquate des cancers dans le pays.
Avec le Témoin