Le Sénégal va bientôt se lancer dans la production de vaccins. L’État serait aujourd’hui dans cette logique de mettre en place une unité de production locale.
A ce propos, le chef de l’Etat Macky Sall va recevoir une équipe de l’Institut Pasteur de Dakar, ce vendredi 09 juillet, pour échanger sur la question. L’annonce est faite par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr informe que « l’Institut pasteur va faire le point de la situation dans les jours à venir ».
Pour ce chef du département sénégalais en charge de la santé, le vaccin reste aujourd’hui la « seule solution durable », et le « seul espoir » pour freiner l’évolution de la pandémie.
La maladie tue, mais elle se guérit aussi. D’après les estimations du Directeur de la Lutte contre la Maladie, Dr Babacar Guèye, « Nous sommes aujourd’hui à 96% de guérisons » contre donc 4% de décès.
Parlant du vaccin, Dr Guèye affirme qu’il empêche non seulement de tomber malade, mais il peut aussi réduire les cas graves de 80%. « On a constaté que la vaccination a permis de sauver 97% des cas graves. « D’où l’importance de produire nos propres vaccins pour une souveraineté vaccinale », dixit Diouf Sarr.
Depuis le début de la campagne de vaccination qui a démarré le 23 février dernier, le Sénégal a pu vacciner 6% de sa population générale. A Dakar où il y a plus de cas déclarés, 11% ont pris leurs doses contre 6 à 7% pour les régions de Thiès et de Saint Louis.
Les autres régions comme Diourbel, Tambacounda et le département de Kaffrine sont encore à la traîne. D’où les « nouvelles stratégies avancées » annoncées par la tutelle.
Une livraison de plus de 200 000 vaccins Sinopharm et de 168 000 doses de Johnson and Johnson est attendue avant la fin du mois de juillet 2021.
A l’arrivée des commandes, les autorités sanitaires entendent se lancer dans une campagne élargie. Laquelle opération va désormais mobiliser des équipes médicales vers les populations pour les faciliter l’accès au produit.
A l’endroit de ceux qui se plaignent de n’avoir pas pu prendre leur deuxième dose de vaccin, le Directeur de la Prévention, Dr Elhadj Mamadou Ndiaye, les invitent à la patience et à laisser les vaccins restants aux personnes non encore vaccinées.
Le gouvernement a en effet opté pour l’immunité collective. « Si par exemple, on a un million de doses disponibles, on vaccine un million de personnes, au lieu de 500 000 pour deux doses chacune » a fait savoir ce porte-parole du ministère. Dr Ndiaye indique que, « avec une seule dose, la personne est protégée de certaines complications de la maladie ».
Aujourd’hui, Diouf Sarr et ses collaborateurs se réjouissent de la ruée des populations vers les points de vaccination. Ils espèrent aussi voir une adhésion de masse, si une fois les vaccins sont encore disponibles dans le pays.
Aïssata Sow (Infomed Magazine)