Après la sortie de la ministre de la Santé sur les indemnités de logement, les contractuels de la santé multiplient les sorties pour réclamer leur part. Faute de quoi, ils n’excluent pas de mettre en branle leur plan d’actions.
Le Collectif national des contractuels des établissements publics de la santé est très remonté. Après leur marche du 1er décembre, ils ont tenu samedi un point de presse pour demander au ministère de la Santé et de l’action sociale, le versement de leurs primes de logement. «Une fois l’argent au ministère de la Santé, la ministre a sorti un décret destiné aux fonctionnaires qu’elle veut appliquer aux contractuels de la santé. Or, au départ, il n’y avait pas cette clé de répartition. Elle devait normalement distribuer l’argent à tous, y compris à tous les contractuels.Maintenant, elle dit qu’elle a remis le reste de l’argent au ministre des Finances. Vous venez de diviser le personnel, vous payez le dixième et le reste vous dites que vous l’avez retourné. Ce décret ne peut pas être au-dessus des instructions du président de la République.
L’Administration ne fonctionne pas comme ça. Il y a une traçabilité, donc il n’y aura pas de faute de gestion. C’est ça notre problème», s’indigne Abou Ba, le coordonnateur du Collectif national des contractuels (Cnc/Eps).Il explique : «Le collectif déplore l’incohérence de la clé de répartition vu que la Direction de la santé avait envoyé une note d’‘information d’urgence aux directeurs des hôpitaux pour la prise en compte dans la revalorisation salariale accordée par l’Etat.»Les contractuels souhaitent que cette situation soit corrigée. «La rigueur doit-être appliquée, voire même qu’il y ait des sanctions, à l’encontre de l’expéditeur de ce fameux mail du 12 septembre 2022 qui a réduit à néant l’espoir de 6 mille 859 agents contractuels à qui ces indemnités ont été octroyées par le président de la République pour améliorer leur train de vie, notamment le logement», note Abdou Ba.
Le Collectif national des contractuels des établissements publics de la santé demande au ministre de payer ces indemnités à tous les contractuels des Eps. «C’est une question d’équité.
Le décret 1430 ne peut pas être une clé de répartition de ces indemnités destinées aux contractuels des Eps. Nous demandons au ministre des Finances et du budget de venir au secours de ces 6859 agents pour une issue heureuse. Jusqu’à présent nous sommes pacifiques. On a un plan d’actions et on va vers une année 2024 très mouvementée dans les hôpitaux. Si le système est paralysé, ça sera une autre affaire», avertit M. Ba.
Marie Khemesse Ngom Ndiaye a déclaré devant les parlementaires, lors du marathon budgétaire, qu’elle a effectué des simulations après le recensement des effectifs. Elle a informé qu’il y a une somme de 8 milliards 149 millions 320 mille francs pour le paiement des agents contractuels. Mais après avoir distribué l’argent, elle avait renvoyé le reste au ministère des Finances et du budget, avait-elle soutenu.
Cette sortie, jugée «dramatique» par les membres du Collectif national des contractuels des établissements publics de la santé, motive les sorties successives de ces agents.
Avec le quotidien