La commission médicale de l’établissement (Cme) de l’hôpital Aristide Le Dantec a fait hier, jeudi 2 septembre un diagnostic sans complaisance des maux qui gangrènent la structure. En conférence de presse, les acteurs ont dénoncé la vétusté du bâtiment mais aussi du matériel qui rendent difficiles la pratique de leur profession. |
Ils étaient nombreux, médecins, professeurs, techniciens de santé à prendre part à la rencontre organisée par la commission médicale de l’établissement Aristide Le Dantec. Dans les locaux dudit hôpital, les partisans du professeur Alain Ndoye urologue ont avancé : «le soutien apporté par le ministère de la santé et de l’action sociale est insuffisant pour régler les problèmes auxquels l’hôpital est confronté et l’impact escompté du travail réalisé depuis un an est largement en deçà de nos expériences». Pour la Cme, l’obsolescence des bâtiments de l’hôpital est arrivée à un niveau ayant conduit à des démolitions, des délocalisations et des fermetures de services phares. «Les travaux entrepris par la direction, malgré tous les aléas occasionnés, n’ont pas résolu les problèmes d’étanchéité, d’adduction d’eau, et de sécurisation du réseau électrique entre autres», a renseigné Dr Lamine Guèye. Sur le fonctionnement de la structure hospitalière, les acteurs ont avancé la rupture en réactif. «Une situation quasi permanente ainsi que l’indisponibilité récurrente des éléments d’aide au diagnostic qui rendent difficile et aléatoire le diagnostic des praticiens et entravent sérieusement la mission de soin dévolue à cet hôpital», a renseigné Dr Gueye. La prise en charge des urgences demeure aussi une préoccupation ainsi que ce qu’ils appellent «le sous-équipement» noté dans les différents services. Sur ces points, docteur Guèye porte-parole du jour de la Cme a soutenu : «la mise à la disposition d’examen à visée diagnostique ou de traitement sans attendre le règlement du patient n’est toujours pas effective, malgré les directives du ministère de tutelle sur la gestion des urgences. Sur l’équipement, le bloc opératoire central, le matériel date de la coopération Sénégal-Japon de 1994 et les boites chirurgicales de plus de 15 ans». Pour ces blouses blanches, ces manquements contribuent grandement à la fuite des cerveaux et à une frustration insoupçonnée du personnel. «Dans ce contexte, la prise en charge des patients est devenue un exercice hasardeux voire périlleux et la santé des sénégalais d’aujourd’hui et de demain est plus que jamais mise en danger», a laissé entendre Dr Guèye. ACTIONS ENTREPRISES Devant ce constat et consciente des conséquences de ces dysfonctionnement, la Cme s’est dit, il y a un an, avoir proposé un plan de sortie de crise, à travers la remise d’un mémorandum au conseil d’administration, à la direction de l’HALD et au ministère de la santé et de l’action sociale, en date du 17 septembre 2020. «Ce mémorandum a proposé des solutions articulées autour de cinq axes à savoir le fonctionnement, infrastructures, équipements, urgences et projet d’établissement. Une réunion de travail a été tenue au Msas entre le Cme, le Msas et le Pca de l’hôpital en date du 12 décembre 2020. Seuls des promesses et engagements ont été donnés concernant les équipements, le fonctionnement et le projet d’établissement, qui en définitive, est la seule solution structurelle aux problèmes de l’HALD», ont-ils avancé. Face à ce qu’ils appellent le mutisme de leurs dirigeants, la Cme interpelle solennellement le Président de la République sur le cas urgent de l’hôpital afin qu’une solution structurelle soit appliquée. DENISE Zarour MEDANG (sudoneline.sn) |
Mouvement d’humeur à l’hôpital Le Dantec, la CME se rebiffe et interpelle le Chef de l’Etat
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