Dans une interview que nous allons publier le 05 mai 2021, la présidente Bigué Ba Mbodji est largement revenue sur l’activité des sages-femmes et la vie de l’ANSFES. Nous vous proposons un extrait de cet entretien.
Les sages-femmes offrent aux femmes et à leurs enfants 87% des soins et contribuent grandement à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, mais dans des conditions extrêmement difficiles, et sans aucune motivation. C’est pourquoi la présidente de l’Association des sages-femmes du Sénégal, Mme Bigué Bâ Mbodj, invite à investir dans leur recrutement tout en mettant en place un registre des sages-femmes et surtout aller à la signature du décret d’application de l’Ordre professionnel afin d’assainir le secteur.
Elles accompagnent les femmes enceintes tout au long de la grossesse, jusqu’à l’accouchement, et bien après l’accouchement. Les sages-femmes interviennent en effet auprès des femmes pour leur assurer le suivi médical de la grossesse, la surveillance du travail et de l’accouchement. Elles dispensent les soins à la mère et son nouveau-né après l’accouchement et pratiquent les vaccinations sur eux avec un suivi gynécologique de prévention. D’ailleurs, la présidente de l’Association des sages-femmes du Sénégal révèle que 87% des soins de la mère et de l’enfant sont offerts par les sages-femmes qui ont grandement contribué à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. « Les chiffres l’ont démontré. A chaque fois qu’on augmente le nombre de sages-femmes dans les structures de santé et à chaque fois que les femmes ont accès à des services de sages-femmes, même en zones reculées, cela impacte positivement dans la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale », a dit Mme Bigué Bâ Mbodj qui note une surcharge de travail effectué par ces braves femmes. Citant l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui dit qu’il faut une sage-femme pour 300 ou 500 femmes, Mme Mbodj indique qu’au Sénégal, le pourcentage est très en dessous de cette recommandation. « Nous sommes à une sage-femme pour 2500 femmes. Donc vous comprenez que le ratio est très loin d’être atteint. Ce qui influe négativement sur la qualité du service du fait de la surcharge de travail. D’où l’importance d’investir dans leur recrutement, leur accompagnement et surtout les mises à jour régulières par rapport à nos compétences si on veut réduire le fardeau de la mortalité maternelle et néonatale ».
En faisant ce plaidoyer, Mme Mbodj n’a pas manqué de rappeler l’importance de la disponibilité d’un registre des sages-femmes. Si on veut améliorer les indicateurs sur la santé de la mère et de l’enfant, dit-elle, « il faut forcément qu’on est un registre des sages-femmes en les recrutant, mais également en les mettant dans des conditions qui les permettent d’exercer leur profession correctement mais également dans la dignité. Parce que parfois, elles travaillent dans des conditions tellement misérables que y en a même qui ont démissionné préférant aller faire autre chose plutôt que de travailler dans des conditions aussi difficiles ». Un travail titanesque effectué, mais presque jamais rémunéré. « C’est presque le bénévolat chez certaines sages-femmes qui pourtant fonctionnent normalement mais qui n’ont droit qu’à un remboursement du transport, parce qu’elles ne sont pas recrutées dans la fonction publique. Il y en a qui ne reçoivent que 25 000 francs par mois. Imaginez une personne qui, après le baccalauréat a eu à bénéficie de trois ans de formation et qui, 5 ou 10 ans plus tard, se retrouve avec 50 000 francs comme salaire. Il nous arrive en tant qu’association de sage-femme, de relayer les postes budgétaires qu’il y a dans les communes ou autre. Mais parfois on a même honte de parler du salaire. Parce que la dernière fois, l’offre la plus importante qu’on avait eu en termes de rémunération, c’était 75 000 francs », s’indigne leur présidente qui pense que seul l’ordre des sages-femmes pourrait aider à améliorer leur situation. « Au Sénégal, toute femme qui travaille dans une maternité est appelée sage-femme. Qu’elle est fait sa formation de sage-femme ou pas. Et même encore, depuis quelques années, nous observons des personnes qui ont eu à faire une formation pendant trois ans mais qui n’ont pas réussi à l’examen de certification. Donc n’étant pas détentrice du diplôme d’Etat de sage-femme qui leur confère le droit légal à être reconnue comme sage-femme et à exercer cette profession. Donc, nous en avons des centaines qui travaillent, et qui parfois se font appeler sages-femmes avec d’autres qualifications ou diminutifs qu’on y rajoute et qui légalement ne doivent pas être ni appelée sage-femme ni exercer cette profession », a-t-elle fait savoir. Pour elle, l’ordre va pouvoir déterminer qui est réellement sage-femme et qui ne l’est pas.
Infomed Magazine
Mentions spéciales à ta bigué yalna yallah oyofal yanebiiii
C est la triste réalité que nous vivons Mme la présidente en tant que sage-femme d état je crois qu’on mérite plus que ce que nous vivons avec 3ans de formation tres dur plus un diplôme d’état qui est obtenu par le mérite et le besoin de personnels qui la
Merci beaucoup Ta Bigué pour l travail remarquable que vous abattez pour cette noble profession que Dieu vous protège et vous guide dans tous ce que vous entreprenez
Vraiment c est la triste 😥 réalité que vous nous ecrivez là, chère Presidente,
La Sage femme n est pas vraiment considérée ici au Sénégal
Bien dit ta bigue la sage femme c la vie elle donne sans recevoir
Merci la brave dame ta bigue notre présidente bien dit machallah
Que Dieu nous protège nous guide et accompagne tout tôt long de notre carrière avec sa motivation
Courage mes chères je vous aime
Merci Mme la présidente pour cette pertinente réflexion j ose espèrer que sous peu les conditions de rémunération des sages-femmes connaîtront des réelles améliorations avec l ordre des sages femmes tout en souhaitant un réel succès pour la journée du 5 Mai 2021 iA