Le président de l’Association sénégalaise des kinésithérapeutes-rééducateurs (ASKIR), Cheikh Seck, a plaidé vendredi pour la création, dans les universités sénégalaises, d’un département en charge de la formation en médecine physique. ’’Il est aujourd’hui important que nous ayons un plan de carrière, pour lequel nous avons couru depuis 10 ans, pour l’ouverture d’un troisième cycle de doctorat. Si aujourd’hui nos universités nous permettent d’avoir des écoles doctorales, nous n’aurons plus besoin d’aller nous faire former à l’étranger’’, a-t-il lancé. Il a fait ce plaidoyer à l’occasion de journées scientifiques organisées à Saly-Portudal (ouest) dans le cadre du cinquième congrès ordinaire de l’ASKIR, qui se tient de jeudi à dimanche. « Rôle du kinésithérapeute dans la prise en charge de la Covid’’ est le thème de cette rencontre placée sous la présidence du professeur Maguèye Guèye, directeur du campus franco-sénégalais.
Le professeur Ndèye Coulibaly Ndiaye, première femme agrégée en orthopédie-traumatologie au Sénégal, en est la marraine. ’’Nous avons, aujourd’hui, la chance d’avoir un professeur agrégé et des médecins formateurs en médecine physique. Si nous parvenons à disposer de deux médecins titulaires, ça nous permettra d’ouvrir cette chaire dans nos universités’’, a dit Cheikh Seck. Le président de l’ASKIR relève qu’’’un premier pas’’ a été franchi avec l’acte posé par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le cadre de la réforme de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (ENDSS), pour la création de nouveaux corps. ’’Nous demandons au ministre de la Santé et de l’Action sociale d’aller vers la signature de l’arrêté pour la matérialisation dudit décret, pour permettre de reclasser tout le monde, afin que nous disposions de beaucoup plus de kinésithérapeutes’’, a-t-il déclaré. Il estime que le nombre de kinésithérapeutes-rééducateurs au Sénégal est « très insuffisant pour couvrir tout le territoire national’’. Selon lui, le Sénégal ne dispose que de moins de 70 kinésithérapeutes actuellement en activité au niveau des différentes structures sanitaires. Certaines régions du pays n’en ont qu’un seul, tandis que d’autres en sont dépourvues.
ADE/ASG/BK (aps.sn)