L’emploi est une mise à disposition de son temps et de sa liberté à une entité, une personne, une idéologie.
L’emploi est un accident de l’histoire de l’humanité. Il y’a à peine 70 ans la moitié de l’humanité ne travaillait pas (les femmes). Il y à peine 100 à 150 ans plus de 90% des Hommes n’avaient pas de salaire.
On vit un problème très grave de nos jours, « inemployabilite » des jeunes (le chômage). Un fléau mondial qui n’épargne aucun pays. Un problème qui résiste autant amène deux axes de réflexion, soit: le problème est mal posé, soit le problème est mal apprécié.
Le travail salarié s’est développé avec l’ère industrielle. L’ère industrielle est l’époque de la légitimité, qui accordait beaucoup d’importance à la qualification, au savoir, aux diplômes. Le diplôme conférait à une personne un titre et des attributs qui le suivaient toute sa vie et lui donnaient une notoriété et un honorabilité.
Le monde actuel est un monde de la commoditisation où tout ce qui donnait à une personne de la valeur est en déliquescence. On est passé de la légitimité à la capacité de l’individu, de l’ère industrielle à l’ère entreprenariale, où la propre volonté de réussir est plus efficace que n’importe quelle autre considération. On ne résonne plus en travail mais en création de richesse. Ce monde n’est pas un monde linéaire (industriel) mais un monde exponentiel. C’est l’ère des intelligences artificielles, des startups… du « brainbusiness ».
L’Afrique est entrain de rater encore cette grande révolution. Les facteurs de blocage sont : culturels, la société, institutionnels, l’école.
Dans nos sociétés africaines la notion de création de richesse n’existe pas. On a des rapports encore très complexes avec l’argent.
Depuis le berceau on nous assiste à consommer. Il faut casser le triptyque culturel : « études- diplôme- chercher du travail » pour « études-diplômes- créer de la richesse » (financières, culturelles, morales….).
L’échec de l’école qui, depuis des années ne parvient pas à inverser la courbe de la pauvreté. Elle formate des cracks (restituteurs) et tue le génie des enfants. Elle forme des diplômés et non des métiers.
À tout cela s’ajoute le rapport très compliqué de nos sociétés avec le peu de gens qui osent entreprendre et s’en sortir. Nos sociétés ne croient pas toujours aux vertus du travail. On aide pas nos champions, on les diabolise. Les occidentaux ne sont pas plus intelligents que nous, seulement eux ils aident les gens qui échouent jusqu’à ce qu’ils réussissent, alors que nous on massacre nos champions jusqu’à ce qu’ils échouent. Un esprit tirait de l’organisation horizontale de nos sociétés ou le droit d aînesse est primordial au talent.
Un diplôme est un outil et des prédispositions, le travail est une capacité à concrétiser des acquis théoriques.
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By Fallou
Texte repris à partir du mur Facebook de Dr Serigne Falilou Samb
Je suis diplômé en délégation médical je suis dynamique et rigoureuse….j’ai passé un stage dans un pharmacie durée 3mois.