La Fédération des Syndicats de la Santé (F2S) reste ferme sur son mot d’ordre de grève prévu les 13 et 14 mars 2025. Elle fustige l’organisation de la récente rencontre tripartite au Grand Théâtre, qu’elle qualifie de provocation et de tentative de marginalisation des véritables acteurs du dialogue social dans le secteur de la santé.
Selon la fédération, certaines manœuvres orchestrées par des lobbys entravent un dialogue sincère et compromettent les efforts visant à apaiser les tensions sociales. La F2S déplore notamment la répartition inéquitable des invitations à cette rencontre : sur ses 11 organisations, seules trois y ont été conviées, tandis que d’autres syndicats plus restreints ont bénéficié d’une représentation plus large.
Elle critique par ailleurs le ton jugé condescendant de l’inspecteur Amdy Moustapha AMAR du Ministère du Travail, qui aurait clairement signifié l’exclusion de la fédération du débat.La fédération regrette également que ses revendications aient été écartées du document de synthèse issu de la rencontre, ce qu’elle considère comme une omission grave. Elle accuse en outre le conseiller du Premier ministre en charge de la santé de jeter de l’huile sur le feu en attaquant la fédération sur les réseaux sociaux, au lieu de contribuer à une issue favorable. À cela s’ajoute, selon elle, l’attitude des ministères de la Santé et de la Fonction publique, qu’elle juge complices de cette mise à l’écart.
Face à cette situation, la F2S maintient son plan d’action avec la grève des 13 et 14 mars, tout en réaffirmant son appel à un dialogue constructif. Parmi ses revendications figurent la généralisation de l’indemnité de logement, l’achèvement du processus de reclassement, l’intégration dans la fonction publique et une augmentation des subventions aux hôpitaux. Une Assemblée Générale est prévue à l’Hôpital Ndamatou de Touba le 6 mars 2025, suivie d’une marche nationale le 25 mars.Enfin, la F2S avertit que sans solutions rapides et concrètes, la crise pourrait s’intensifier et que la responsabilité en incomberait entièrement au gouvernement.
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