Une nouvelle drogue fait parler d’elle en Côte d’Ivoire depuis cette année. Son nom: «Kadhafi». Tout comme l’boufa, résidu bon marché de la cocaine, qui ravage les jeunes au Maroc, la «Khadafi» est une drogue du pauvre, dont on peut se procurer pour 200 ou 300 francs CFA. Pour obtenir ce stupéfiant, les producteurs font un mélange de comprimés de Tramaking (un antidouleur venu d’Inde) et de Vody, une boisson énergisante alcoolisée et dopante, très célèbre à Abidjan, explique Allodocteurs.fr. La drogue est consommée par presque toutes les catégories de jeunes.
D’après l’OMS, l’association opioïdes, alcool et sédatifs accroît les risques de dépression respiratoire et de décès. On la retrouve aussi parfois dans les overdoses ayant une issue fatale. Or, les effets secondaires de la «Kadhafi» sont importants: démangeaisons, malaises, convulsions, évanouissements, mort par overdose.L’émoi suscité par l’opinion publique à la vue des victimes de la «Kadhafi» a poussé la police, début septembre 2023, à lancer dans le Grand-Abidjan une opération de démantèlement des fumoirs et usines de fabrication, rappelle le site 7info.ci. De même, le site du quotidien Fraternité Matin, s’est fait l’écho saisies opérées, notamment dans la commune d’Abobo, où plus de cinq tonnes de drogue ont été appréhendées.
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