Selon les données d’une étude menée par un professeur français, l’hypertension artérielle aurait connu une baisse notable lors du premier confinement, en 2020.
L’isolement contraint, un avantage pour les hypertendus ? Si on commence à en savoir plus sur les multiples incidences négatives des confinements successifs de l’année écoulée, à commencer par le « syndrome de la cabane », une nouvelle étude met en lumière un bénéfice très inattendu. Lors du premier confinement, au printemps 2020, les scientifiques ont noté une diminution significative de l’hypertension chez les personnes suivies, nous apprend Ouest France.
L’hypertension en baisse grâce au confinement ?
Une conclusion qui s’appuie sur l’analyse de quelques 300.000 mesures de tension réalisées par 2.273 habitants d’Ile-de-France entre mars et mai 2020, dont les données ont été fournies par la société française Withings, spécialisée dans les objets connectés dédiés à la santé. Des données qui ont été anonymisées avant analyse.
Résultat, en comparaison avec les chiffres de 2019, « nous avons pu observer une baisse de la pression artérielle systolique de 3 mmHg pendant le confinement« , indique le professeur Jean-Jacques Mourad, spécialiste de l’hypertension à l’hôpital Saint-Joseph de Paris et membre de l’European society of hypertension, et à l’origine de cette étude qui devrait prochainement être publiée dans la revue Telemedicine and e-Health.
Et le chiffre est loin d’être anodin selon le spécialiste : « la baisse de 3 mm de mercure de tension correspond à moins 10 à 12 % d’accidents cardio-vasculaires et à moins 15 % d’accidents vasculaires cérébraux« .
Un changement de rythme de vie ?
Selon le professeur Mourad, un changement de rythme de vie à l’heure de la crise sanitaire est l’hypothèse la plus instinctive pour expliquer cette baisse. « On restait chez soi donc il y avait moins le stress des déplacements, on mangeait différemment et sans doute moins de nourriture rapide », explique-t-il. Une nouvelle hygiène de vie parfaite par le repos presque forcé, et le retour au sport en extérieur.
Ces données, présentées le 11 avril dernier lors du congrès international de l’hypertension, sont en tout cas de bonnes nouvelles, d’autant que les données de l’OMS précisent que l’hypertension artérielle est un mal qui touche un adulte sur trois à travers le monde, pour un total de 9,4 millions de décès chaque année. Et hors des périodes de confinement, il existe par ailleurs plusieurs moyens naturels pour faire baisser la pression artérielle.
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