Hôpital principal de Dakar, des travailleurs exigent le paiement de 6 mois de primes

Les travailleurs affectés au centre de traitement épidémiologique (CTE) de l’hôpital principal de Dakar (HPD) exigent le paiement de 6 à 7 mois d’arriérés de salaire. Joint au téléphone, le responsable du Collectif « Élément Covid-19 » juge la situation « décourageante » vu les conditions dans lesquelles ils travaillent.

« Nous travaillons dans des conditions terribles et nous sommes tous exposés ainsi que nos familles », s’est-il indigné tout en soulignant qu’un collègue à eux serait même présentement sur son lit d’hôpital.

D’après les dires d’Ibrahima Diaoula, les agents qui ne pouvaient plus supporter la situation avaient rendu leur démission juste après la première vague. Ce qui avait conduit à l’arrêt des activités au niveau du service de réanimation.

Face à un sous-effectif dans ce centre de traitement épidémiologique, « les autorités sont allées chercher des agents extérieurs à l’établissement pour leur proposer des contrats de vacataire. Ce qui n’a pas marché. Il a fallu que le chef du service réanimation fasse des démarches pour leur obtenir des contrats de prestataire ».

Aujourd’hui, ces agents de santé constitués en collectif dénommé « Éléments Covid-19 » appellent la direction de l’hôpital et le ministère de la Santé et de l’Action sociale à plus de responsabilité dans le paiement des primes de motivation. Lesquelles primes constituent un salaire pour certains de leurs collègues.

Ce porte-parole des « Éléments Covid-19 » de l’hôpital d’Instruction militaire de Dakar se dit surpris de l’attitude de l’Etat qui, dit-il, a préféré donner de l’argent à d’autres corps de métier au détriment des agents de santé. Alors qu’ils sont les plus exposés aux risques d’attraper la maladie.

Ainsi pour obtenir gain de cause, M. Diaoula et compagnie comptent poursuivre les sorties médiatiques.

Aïssata Sow (Infomed Magazine)