Les syndicalistes affiliés au SAMES demandent à l’Etat d’interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques qui favorisent la propagation de la maladie de Covid-19 au Sénégal. Par la même occasion, ils invitent à faire respecter le port du masque dans les services et sur la voie publique.
Ces propositions font suite à la session ordinaire qui a réuni les membres du Bureau exécutif national (BEN) du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), le samedi 10 juillet 2021, pour se prononcer sur un certain nombre de question qui touchent le secteur de la santé, notamment sur l’évolution de l’épidémie de covid-19 au Sénégal.
Ces syndicalistes ont fait un exposé des données épidémiologiques et des informations reçues des différents responsables des centres de traitement. Après analyse, ces derniers disent avoir constaté que la vague a atteint un « niveau sans précédent et inquiétant ». Ce qui fait qu’aujourd’hui, les services qui accueillent les malades de Covid « sont au bord de l’implosion, surtout à Dakar ».
Une situation qui risque de causer une tension dans les hôpitaux, notamment en réanimation. Le communiqué du Sames note que « bientôt ce sera quasi impossible de trouver une place pour les malades graves ». Lesquels malades sont « de plus en plus jeunes ».
Au même moment, « aucune mesure déterminante n’est prise et des rassemblements se font en toute inconscience ». Ces médecins syndiqués soutiennent que « si rien n’est fait d’ici la fête de Tabaski, la situation de Dakar se retrouvera sur l’ensemble du territoire ».
Le Sames lance ainsi un appel aux chefs religieux, aux responsables politiques et à la société civile pour leur participation à faire respecter les gestes barrières et à se vacciner surtout dans les régions de l’intérieur du pays.
Des régions comme Diourbel et la ville de Touba enregistrent le plus faible taux de personnes vaccinées.
Omar FALL (Infomed Magazine)