La Fédération nationale des associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes) et l’Union nationale des associations des parents du Sénégal (Unapees) sont montées au créneau pour alerter sur la vente des cigarettes électroniques.
En collaboration avec la ligue Sénégalaise contre le tabac (Listab), lesdites associations se sont liguées pour prendre à bras le corps ces produits qui constituent une menace pour la santé et le bien-être des enfants.Pour la Fenapes et l’ Unapees, l’objet principal de cette conférence de presse était de sensibiliser les populations «sur le nouveau texte de décret d’application portant modification du décret de 2016 relative à la fabrication à la vente, au conditionnement et à l’étiquetage du tabac passé récemment en Conseil des ministres».
Cette décision prise par les autorités étatiques du Sénégal, «sans l’implication de la société civile» a suscité la réaction de ces deux associations de parents d’élèves. Ces dernières, dans leur déclaration, entendaient «lancer une alerte pour la santé de (leurs) enfants en vue d’arrêter la propagation de produits nouveaux nocifs de l’industrie du tabac qui commencent à l’introduire dans nos établissements d’enseignement».
«Nous constatons, avec beaucoup d’amertume, l’utilisation du Chicha dans les environs de nos établissements scolaires. Dans nos écoles, les cigarettes électroniques sont en vente dans un conditionnement attrayant pour pousser nos enfants au tabagisme», ont dénoncé d’une seule voix la Listab et des deux organisations de parents d’élèves.
Pour ces dernières, «ce texte dont le contenu est aux antipodes de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac déclasse le Sénégal de son rôle de pays exemplaire dans la protection de sa jeunesse contre l’explosion des maladies non transmissibles»Dès lors, le trio a lancé «un appel aux parents d’élèves» pour les inviter à «être vigilants face aux comportements de leurs enfants relativement à ces produits».
Concernant les élèves, il leur a été demandé «de faire attention aux effets négatifs de l’utilisation de ces produits nouveaux émergents qui affectent leur santé mentale et physique, de s’interdire tout achat de produits similaires».Les chefs d’établissements scolaires et universitaires n’ont pas été laissés en rade.
Ils ont été invités à plus de vigilance «pour le contrôle et l’interdiction de la vente de ces produits allant dans le sens de nuire à la santé de nos apprenants».Les autorités étatiques en charge de la sécurité des personnes et des biens, de leur côté, ont été interpellées par la Listab, la Fenapes et l Unapees. Lesquelles leur ont recommandé «d’impulser une réflexion approfondie dans le cadre d’un comité technique intersectoriel pour débattre d’un projet de décret visant à réglementer les produits du tabac nouveaux et émergents référant aux directives de l’OMS pour interdire l’importation, la commercialisation et la détention de ces produits au Sénégal».Aux autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas), une doléance leur a été présentée : «partager le contenu du décret adopté au Conseil des ministres».
Vox populi