Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé (CNERS) du Sénégal a examiné, dans le cadre de ses interventions, 1 228 protocoles et tenu 336 sessions de délibération entre 2009 et 2023, a appris l’APS jeudi de sa vice-présidente, professeur Aissatou Touré.‘
’Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé certificat ISO 9001-2015 a examiné dans le cadre de ses interventions 1 228 protocoles et 336 sessions de délibérations tenues de 2009 à nos jours’’, a fait savoir Mme Touré.Elle prenait part à la cérémonie de présentation de la certification du CNERS. Cette structure est un organe de régulation de la recherche créée par la loi 2009-17 du 9 mars 2009 et portant code d’éthique pour la recherche en santé.Dans le cadre de ses réalisations, le comité a constitué une base de donnée électronique des protocoles de recherche en santé dans le but d’améliorer et de relever le système de revue éthique.
Le Comité national d’éthique pour la recherche en santé a également permis la réalisation depuis 2009 en collaboration avec la division de la recherche du ministère de la Santé et de l’Action sociale, d’annuaires statistiques de la recherche en santé entre 2019 et 2022.“Cet organe traduit une conformité de l’institution. Il s’agit d’une exigence fondamentale dans la mesure où la certification permet le renforcement des capacités avec l’internationalisation des bonnes pratiques’’, a expliqué Aissatou Touré.‘’Il y a une absence de personnel dédié pour assurer un fonctionnement optimal. Ce qui fait que le CNERS s’appuie depuis sa création sur la Division de la planification, de la recherche en santé en termes de personnel et la logistique’’, a relevé Mme Touré.Elle a aussi déploré l’absence de véhicule pour mener des activités de supervision et d’inspection conformément aux missions du CNERS.
“A cela s’ajoute l’obsolescence de certains textes qui rendent difficile le département du CNERS et la mise en adéquation de ses missions et des exigences actuelles pour une gouvernance optimale de la recherche’’, a-t-elle mentionné.La vice-présidente du CNERS a par ailleurs fait part d’une émergence de nouvelles thématiques génomiques avec le développement dans la recherche d’outils à l’image des systèmes d’intelligence artificielle et de nouvelles technologies vaccinales.
Pour sa part, le docteur Jeff Kabinda Maotela coordinateur des politiques de santé à l’Organisation mondiale de la santé estime que la recherche-développement et l’innovation constituent un ‘’des accélérateurs identifiés pour impulser les stratégies afin d’atteindre les cibles de l’ODD3 (objectif du développement durable) relatif à la santé’’.Il a magnifié le ‘’pas de géant’’ franchi par le CNERS en devenant une référence par son obtention de la certification ISO 9001comme le premier comité national africain d’éthique de la recherche (NREC).
Avec APS