La fédération des syndicats de la santé F2s fustige la gestion de la direction des ressources humaines du ministère de la Santé et de l’action sociale qu’elle juge « calamiteuse avec une gouvernance basée sur du clientélisme politique, des recrutements à la limite dangereux ». En point de presse organisé jeudi, elle a invité le nouveau régime à la table des négociations afin de vider les passifs de 2022 qui tournent autour d’aspects pécuniaires mais aussi de plan de carrière pour les acteurs de la santé et des collectivités territoriales. La Fédération des syndicats de la santé tire encore la sonnette d’alarme. En point de presse à Dakar, elle a interpellé le nouveau régime à une reprise des négociations afin de trouver des solutions à plusieurs points.
Selon les camarades de Cheikh Seck, « nous réitérons notre demande auprès du Premier ministre pour la reprise des négociations sous sa coordination. Beaucoup de points sont en latence dans les départements de la santé et de l’action sociale, de l’Urbanisme, de la fonction publique; de l’enseignement supérieur, des collectivités territoriales, de la solidarité ou du développement communautaire».
Pour la conférence des Secrétaires généraux de la F2s, il est regrettable de constater que les choses n’avancent pas. A cet effet, elle a relevé pour ce qui du ministère de la Santé et de l’action sociale : « nous constatons avec amertume une gestion de nos ressources humaines calamiteuse et une gouvernance basée sur du clientélisme politique avec des recrutements à la limite dangereux et calamiteux. Il est obligatoire de revoir en profondeur le fonctionnement de certaines directions comme celles des ressources humaines et des établissements publics de santé qui ont fini de mettre à genoux le système socio- sanitaire ».
Les attentes des acteurs de la santé
Les attentes de la F2s se résument entre autres à la rationalisation des ressources, à l’organisation et au fonctionnement des services. Pour y arriver, elle suggère la mise en compétition des postes de direction dans les établissements de santé, une inspection interne renforcée, une application et harmonisation du statut du personnel des établissements publics de santé ( Eps), une gestion démocratique du personnel, l’intégration dans la fonction publique du personnel contractuel du ministère et du personnel communautaire.
Le paiement intégral et sans délai de l’indemnité de logement au personnel administratif est aussi exigé ainsi que le soutien des EPS pour régulariser la situation du personnel soignant du programme NFM3 /Fonds mondial arbitrairement licencié ; la mise en place de critères de performance dans les hôpitaux, mais aussi l’augmentation de la subvention des hôpitaux. La situation à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss) fait de même partie de leurs préoccupations avec comme attentes le rétablissement « sans délai » des salaires des étudiants professionnels de l’Endss victimes de suspension.
Il en est de même de la finalisation du processus de réforme avec le système LMD ainsi que le processus de réforme du statut de l’enseignant à l’ENDSS. Le règlement de la situation au Ministère des collectivités territoriales n’a pas été en reste de leurs attentes. « Depuis deux ans, ce secteur est en ébullition avec un régime précèdent jouant dans le dilatoire. Cette situation a fini de mettre les usagers dans une situation inconfortable avec des grèves cycliques. Nous demandons au chef de l’Etat at au Premier Ministre de prendre le problème à bras le corps pour le règlement définitif de la situation », a déclaré Cheikh Seck.
Infomed.sn avec Sud Quotidien