Les États africains investissent très peu dans leur système de Santé parce qu’ils n’en font vraisemblablement pas une priorité. Toutefois, la COVID-19 a forcé la main à certains pays comme le Sénégal à relever de gré ou de force son plateau technique médical. Au ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), la Direction des infrastructures, de l’équipement et de la maintenance (Diem) est la cheville ouvrière de tout ce qui est acquisition d’appareils, d’équipements et de développement de stratégies de maintenance. Direction transversale et maître d’ouvrage délégué, elle est le passage obligé pour beaucoup de partenaires qui souhaitent investir dans le domaine de la santé. La Diem s’occupe notamment de la conception, de la planification et de la réalisation des infrastructures au MSAS. Avec une trentaine d’année d’existence, c’est en 2012 qu’elle a été érigée en direction. Amad Diouf est à la tête de cette direction depuis 2017. Ingénieur biomédical de formation, dans cette entrevue avec Infomed, il explique, avec force et détails, les différentes acquisitions faites par le Sénégal pour que son système de santé tienne le coup face à la COVID-19. Ce sont des investissements conjoncturels certes, mais le jeu en valait la chandelle au vu de la situation. D’ailleurs pour lui, cette pandémie s’est révélée être «une opportunité » inouïe pour relever le niveau du système de santé. Cela, d’autant plus que le pays a, pendant cette période, acquis beaucoup d’équipements et d’infrastructures dont l’utilité transcende les besoins de la COVID-19. ENTRETIEN
Le Sénégal a l’un des meilleurs systèmes de santé en Afrique de l’Ouest. Pour autant lorsqu’apparaissait les premiers cas de COVID, peut-on dire que le pays était-il prêt à la riposte ?
Affirmer que le Sénégal était prêt, c’est trop dire parce que cette pandémie a surpris tout le monde y compris le Sénégal. Mais la particularité du Sénégal, il faut le noter, c’est que dès l’apparition de l’épidémie en Chine déjà, notre pays s’est organisé. Rapidement, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place un plan de préparation. En ce moment, on n’avait même pas encore un cas en Afrique. Ce plan de préparation a été soumis le 2 mars 2020 au président de la République. C’est d’ailleurs au moment de la présentation de ce plan que le premier cas (Ndlr : de COVID-19) est confirmé. Donc on peut dire que le Sénégal a anticipé quand même un peu sur la préparation par rapport à la riposte. Le plan proposé au Président avec les différentes stratégies, les différentes composantes de la riposte, a été validé. Malheureusement, vers 13 heures, l’information est tombée. Le Sénégal venait d’enregistrer son premier cas de COVID le même jour.
Quelle a été la suite après la présentation de ce plan de préparation ?
Depuis l’apparition de ce premier cas le 2 mars 2021, une batterie de mesures ont été prises en termes sanitaire, administratif mais également juridique. Il fallait réguler les transports, les mouvements, etc. En tout cas, il fallait un engagement fort et cet engagement fort a été porté par le président de la République.
En termes d’infrastructures, d’équipements médicaux qu’est-ce que le Sénégal a acquis de nouveau pour faire face à cette épidémie ?
Nous avons lancé un vaste programme d’acquisition d’équipements qui sont directement liés à la COVID. Pour la première vague, c’était des équipements de réanimation. On avait beaucoup parlé de respirateurs avec tout l’arsenal qui va avec. Le ministère s’est rapidement engagé dans cette piste pour acquérir ces équipements de réanimation. Le 2 mars 2021, nous avions un seul Centre de traitement des épidémies (CTE) logé à l’hôpital de Fann avec 12 lits. Donc vous comprendrez qu’on n’était pas prêt. On est parti d’un seul CTE en mars 2020 pour arriver à plus 52 CTE au mois de juin 2020 avec la configuration qu’il faut, les équipements qui vont avec et en respectant les normes requises. C’est la preuve qu’un important travail a été fait.
Combien de respirateurs ont été exactement acquis au total ?
Il fallait trouver des équipements qui permettent dès le début de la pandémie d’assister les malades. De deux respirateurs, le Sénégal est allé à plus de 150 respirateurs de réanimation en l’espace de 4 mois. Nous avons également renforcé tous les 52 Centres de traitement des épidémies (CTE) en lits. Il fallait d’abord construire des CTE et ensuite les équiper en lits, en moniteurs et en équipements de surveillance. Tout cela a été acquis.
Qu’en est-il des équipements de laboratoires ?
Nous avons profité de cette pandémie pour renforcer le plateau technique du système de la santé en termes de laboratoires. La COVID a montré que (les équipements de laboratoire) devraient être renforcés. Nous avons investi plus de 7 milliards FCFA dans les équipements de laboratoire avec une gamme très vaste et diverses. Il s’agit des équipements de test PCR, des automates… En tout cas des équipements qui vont directement dans le diagnostic de la COVID. Un deuxième aspect des acquis c’est dans l’imagerie médicale. Il fallait souvent associer le laboratoire et la radio pour avoir un bon diagnostic, le scanner par exemple.
Un important investissement a été fait pour l’acquisition des échographes, des radio mobiles numériques, des radios télécommandés et des scanners jusqu’à l’IRM. On a acquis beaucoup de radios mobiles numériques parce qu’il fallait se rendre au lit du patient pour faire le diagnostic. Nous avons acquis d’autres équipements comme les tables radio. Dans presque chaque région du Sénégal, on avait déjà un scanner. Avec la COVID-19, il fallait s’organiser pour renforcer les hôpitaux. Le ministère a renforcé son parc de scanners avec 10 autres en l’espace de 6 mois. Même l’IRM (imagerie par résonnance magnétique) qui semble être le parent pauvre en matière d’équipements médicaux a été renforcée. Pour ce qui est de l’IRM, le Sénégal, pendant cette crise sanitaire, en a acquis deux de plus. Donc le domaine du laboratoire a été véritablement renforcé pendant cette crise. Nous avons aussi acquis une nouvelle salle de cardiologie, d’angiographie. On avait déjà deux salles. Nous avons profité de la situation COVID pour doter l’hôpital (lequel ?) qui était la référence en la matière au Sénégal.
Autres acquisitions faites pendant cette crise sanitaire …
Avec la COVID-19, les malades développaient rapidement une l’insuffisance rénale, il fallait faire la dialyse. C’est là où le Sénégal est allé très vite. On ne pouvait pas mettre ensemble les malades COVID avec les malades classiques de dialyse. Donc il fallait un appareil spécifique pour faire la dialyse rapidement à ces malades. Rapidement, on a acquis vingt générateurs de dialyse mobile qu’on pouvait mettre sur le lit du malade pour le traiter sans le déplacer. Cela a été une innovation de taille. Il y avait un autre volet, c’est la question de l’oxygène qui s’est accentuée avec la troisième vague. Partout dans le monde, ça été un produit très rare. Au Sénégal, nous n’avons pas échappé à un certain moment à cette pénurie.
Le Sénégal donc été aussi frappé par la pénurie d’oxygène ?
Le ministère avait une politique d’autonomisation des hôpitaux en oxygène parce qu’on avait des centrales d’oxygène partout dans nos hôpitaux. Mais la consommation était tellement forte que les centrales existantes ne suffisaient plus pour satisfaire les malades COVID. Nous avons pu renforcer l’existant avec 35 autres centrales d’oxygène de grande capacité qui permettent aujourd’hui aux hôpitaux d’être plus autonomes et ainsi de pouvoir satisfaire la demande.
Amad Diouf, est-ce que ces acquisitions ne sont pas toutes concentrées dans la région de Dakar au détriment de l’hinterland qui pourtant a aussi besoin de soins de qualité ?
Non justement. Il fallait régler ce problème, rétablir l’équilibre entre les autres régions et Dakar. Je peux vous assurer qu’une part importante a été réservée aux hôpitaux régionaux parce qu’effectivement la COVID nous a renseigné qu’il y avait ce besoin important d’investir dans la santé, particulièrement dans les zones reculées. C’est une répartition équitable qu’on a faite. Tous les hôpitaux du Sénégal ont été renforcés, tous les centres de santé ont été dotés et naturellement Dakar. De grands hôpitaux de Dakar étaient quand même de grands centres de traitement pendant cette crise. Je peux citer l’hôpital Dalal Jamm qui a été vraiment renforcé. Nous y avons installé une IRM, un scanner de 64 barrettes et une table télécommandée.
Qu’en est-il du Centre hospitalier national universitaire (CHNU) Fann qui est un établissement stratégique pour le système de santé du Sénégal ?
En plus des équipements, nous avons construit un Centre de traitement moderne à l’hôpital Fann qui est une référence. Nous sommes partis avec le premier Centre au début la crise. Nous avons profité de cette situation pour construire un Centre de traitement dédié à la COVID avec une capacité de 36 lits. Il y a également le grand service du Pr Moussa Seydi qui a été construit pendant cette COVID. Nous sommes en train de construire un autre grand centre de 48 places à Dalal Jamm et qui est en phase de finalisation. En somme, la COVID nous a appris qu’il faut avoir des services spécifiques de ce type pour les maladies infectieuses. Nous l’avons fait à Fann, nous l’avons fait à Dalal Jamm. Pour les autres hôpitaux, c’est des réhabilitations qui ont été faites pour les adapter à la situation.
En parlant d’automates combien de ces appareils de tests ont été acquis pendant la crise ?
Le ministère a acquis plus de 64 automates pour tous les différents tests : en biochimie, en hématologie et en immunologie. Sur ce plan également, le Sénégal s’est renforcé parce que ce sont des équipements faute desquels, il fallait souvent envoyer des analyses à faire à l’extérieur. Mais aujourd’hui, nous avons ces appareils qui nous permettent de ne plus envoyer nos analyses à l’extérieur. Donc on est allé au-delà de la COVID. Nous avons saisi cette opportunité pour faire ces acquisitions. Nous avons renforcé les laboratoires dans 3 hôpitaux en anatomopathologie parce que c’était un besoin réel. Pour ce service aussi, auparavant, il fallait souvent envoyer les examens à l’étranger, attendre 1 mois voire 2 avant d’avoir les résultats des analyses.
Quel a été le coût d’acquisition de tous ces équipements ?
En pleine COVID, en termes d’investissement sur les équipements uniquement, on a dépensé plus de 30 milliards F CFA.
Qui a payé la facture ? Est-ce l’État ? Les partenaires privés ou les mécènes ?
Dans le plan de préparation présenté au Président, il y avait un budget de 2 milliards qui était prévu et qui avait été validé immédiatement. Donc l’État s’est engagé en premier avec cet apport. Ensuite, naturellement on a travaillé avec beaucoup de partenaires qui ont fait une contribution énorme. Par conséquent, ce sont des partenaires et l’État qui ont financé ces acquisitions. Des donations ont été faites aussi par de bonnes volontés. Beaucoup de compagnies et de sociétés ont contribué à la riposte dans la cadre de leur politique RSE (Ndlr : responsabilité sociétale des entreprises) en faisant des donations diverses en l’occurrence des équipements de protection individuelle ou des équipements de diagnostic.
Finalement, la COVID-19 aura été très clairement une opportunité pour le Sénégal de renforcer son système sanitaire…
En tout cas, la leçon apprise avec cette COVID, c’est qu’il y a nécessité d’investir encore dans nos systèmes de santé pour relever le plateau technique. Il ne s‘agit pas d’investir pour la COVID-19 mais pour renforcer ce système de santé de manière globale.
Pourtant le besoin a toujours été là. Mais le Gouvernement n’en n’avait manifestement pas fait une priorité. Il fallait cette crise pour forcer la main aux autorités et qu’elles se décident à faire ce qui aurait dû être fait plus tôt ?
Justement, aujourd’hui la COVID nous a enseigné qu’avant d’aller travailler, avant d’aller faire autre chose, il faut être en bonne santé. Je pense qu’il faudra trouver le juste milieu entre les autres secteurs et celui de la santé et accorder la priorité à la santé. Vous avez noté depuis deux ans que l’économie s’est complètement effondrée du fait de cette pandémie. Je pense justement que les chefs d’État ont compris cela en l’occurrence le président Macky Sall. Je peux vous affirmer qu’en dehors de l’investissement de plus de 30 milliards pour les constructions et l’acquisition des équipements, le chef de l’État a demandé immédiatement qu’on lui propose un plan d’investissement pour la résilience du système de santé. Il s’agit d’un plan d’investissement de plus de 500 milliards FCFA pour renforcer davantage le système de sa
Le président a-t-il déjà reçu la proposition ou c’est encore en cours d’élaboration ?
On est en train de travailler sur la proposition au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le plan d’investissement sera présenté au président de la République.
Quelles seront les sources de financement de ce vaste plan pour la résilience ?
En tout cas, l’Etat va partir d’abord sur ses propres ressources mais aussi avec des partenaires qui appuient l’État dans sa mission régalienne. L’essentiel est que la stratégie soit bien définie. S’il y a lieu de faire appel aux partenaires, l’État n’hésitera pas à le faire.
Quid des ressources humaines… Vous avez dit que l’État a recruté des agents de santé supplémentaire pour répondre à cette crise. Peut-on en savoir un peu plus sur ce volet ?
Il y a eu deux recrutements successifs de 1500 agents de santé pendant cette période pour faire face à la crise et renforcer le système de santé. En réalité, il y avait deux défis à relever avec cette COVID : le défi des ressources humaines et celui des capacités (capacité litière et capacité en termes d’équipements).
On était confronté à une situation très difficile où les ressources humaines se faisaient rares en temps normal. Avec l’arrivée de la crise, il fallait trouver un personnel qui est dédié aux Centres de traitement. Il s’agit entre autres des anesthésistes, des infirmiers et d’autres médecins. Donc cela a bouleversé l’organisation que les gens avaient sur place dans leurs différents hôpitaux.
Des chercheurs prédisent l’apparition de plus en plus de maladies émergentes comme le Sars-COV-2. Pensez-vous qu’à l’issue des investissements faits pendant cette crise, combinés au vaste plan d’investissement, le Sénégal sera prêt à affronter de nouvelles pandémies?
Justement c’est ce à quoi nous voulons répondre avec ce plan d’investissement. Je pense qu’il y a trois éléments sur lesquels le ministère est en train de travailler. Il s’agit des équipements, des infrastructures et aussi des ressources humaines et c’est pour répondre à ce défi de faire du Sénégal un pays émergent. Un Sénégal où on peut rester pour se soigner sans avoir besoin d’aller ailleurs. C’est le souhait de l’État. La COVID n’a pas empêché le ministère de dérouler sa politique de densification des infrastructures dans le domaine de la santé. D’ailleurs, le président a inauguré quatre hôpitaux cette année. On a construit quatre nouveaux hôpitaux en l’espace de deux ans : un hôpital de 300 lits et 3 hôpitaux de 150 lits. Tout cela contribue au renforcement du système de santé et permet aux Sénégalais d’accéder financièrement et aussi géographiquement aux soins de qualité.
Quel est le statut des 1500 agents recrutés ? Sont-ils des permanents de la fonction publique ou ce sont des prestataires ponctuels le temps de la crise ?
Ce sont des agents qui vont renforcer le système de santé durablement. Ils sont recrutés pour rester dans le système de santé. Cela également a été un point positif. Ces agents vont appuyer la lutte contre la COVID puis, ils vont continuer à exercer dans le système. Ils seront affectés dans d’autres régions ou dans d’autres structures sanitaires où il n’y a pas forcément de COVID. Donc c’est un personnel du système de santé.
Quelles ont été les spécialités dont le Sénégal a eu grand besoin pendant cette crise et qu’il n’y en avait pas forcément ?
C’est vrai que la quantité (de médecins spécialistes) faisait défaut. Les anesthésistes étaient le personnel le plus demandé parce qu’on avait beaucoup de cas graves et ces cas graves devraient être gérés par des anesthésistes. Malheureusement, on n’en avait pas tout le temps. On a joué sur ce qui existait. Il y avait un manque criant d’anesthésistes et d’une manière générale des spécialistes et ce n’est pas propre au Sénégal ni à l’Afrique. Le Sénégal est confronté au manque de spécialistes. L’État est en train de travailler à ce niveau également pour résorber ce gap. Donc, effectivement, à un certain moment, on a eu beaucoup de difficultés concernant les anesthésistes et il y a un besoin aujourd’hui de renforcer les spécialistes.
Face à ce constat notoire qu’est-ce qui est prévu dans votre « plan d’investissement massif » de plus de 500 milliards pour le volet formation de spécialistes ?
Il y a une planification qui est faite. Il faudra planifier dans 5 ans, dans 10 ans comment on va résorber ce gap parce que c’est un manque criant qui est ressenti dans toutes les spécialités. Quand vous prenez les anesthésistes, les radiologues, les ophtalmologistes, il y a besoin de renforcer toutes ces spécialités aujourd’hui.
La COVID s’est révélée être quand même une pandémie budgétivore. Est-ce que les autres maladies toutes aussi graves, n’ont-elles pas été laissées orphelines pendant cette pandémie ?
C’est vrai qu’à un moment donné, il fallait jouer à ne pas négliger certaines pathologies. Il fallait traiter les malades COVID et également assurer la continuité des autres services. On l’a fait à un certain moment quand on n’avait pas des Centre de traitement des épidémies (Cte). Il fallait dans certains hôpitaux réorganiser les choses et les hôpitaux ont su s’organiser avec les services et le personnel existant pour permettre la prise en charge de ces pathologies. Cette réorganisation a permis de prendre en charge toutes ces différentes pathologies.
Amad Diouf, certains pays de la sous-région ont-ils sollicité le Sénégal pendant cette crise ?
Effectivement, l’expérience du Sénégal même en termes d’appui a fonctionné. Le président de la République a demandé qu’on appuie la Guinée en ambulances médicalisées. Même l’oxygène qui a été une denrée rare, nous en avons apporté à des pays de la sous-région. Il fallait actionner cette solidarité et effectivement le Sénégal a appuyé certains pays. Le Cous (Centre des opérations d’urgence sanitaire) est allé en Gambie apporter son assistance. En définitive, c’était une solidarité manifeste avec les pays de la sous-région que le Sénégal a exprimé.
Votre dernier mot pour terminer cet échange avec Infomed …
Je vous remercie de m’avoir invité pour qu’on ait cette discussion. Je voudrais dire que le ministère de la Santé et de l’Action sociale est en train de travailler sur un livre blanc pour résumer tout ce qui a été fait depuis le 2 mars ( Ndlr : date d’apparition du premier cas de COVID au Sénégal) jusqu’à maintenant. Dans les jours à venir, nous allons partager avec les Sénégalais, avec le monde entier, l’expérience du Sénégal de la gestion de cette crise. Ce qui nous a permis d’avoir des résultats même s’il y a eu beaucoup de difficultés, il faut le reconnaître. Ce livre blanc permettra de revenir sur les acquis, les leçons apprises et les perspectives avec cette COVID. Nous vous donnons rendez-vous dans les prochains jours.
Interview réalisée par Frédéric ATAYODI