Dans une réaction aux récentes interpellations du député Guy Marie Sagna, Dr Papa Makha DIAO a dénoncé une atteinte à l’honorabilité d’un pharmacien mis en cause sans que les faits lui soient dûment imputés.
L’honorable député a en effet adressé onze questions écrites au gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, dont l’une porte sur la nomination à la tête de l’Agence de Réglementation Pharmaceutique d’un pharmacien supposément impliqué dans un trafic de médicaments en 2008-2009.
Il avance également que ce dernier aurait fait l’objet d’une sanction disciplinaire.Toutefois, Dr Papa Makha DIAO s’interroge sur la légitimité d’une telle démarche. « Un député a-t-il le droit d’entacher l’honneur d’une personne sans même s’assurer de la véracité des accusations portées contre elle ? », questionne-t-il, rappelant le principe fondamental du droit Audi alteram partem, qui impose d’entendre toutes les parties avant de formuler une accusation.
Il souligne par ailleurs que le député Sagna n’a pas précisé la nature de la sanction disciplinaire évoquée. Or, selon la loi n° 73-62 du 19 décembre 1973 portant création de l’Ordre des pharmaciens (abrogée depuis), les sanctions disciplinaires pouvaient aller d’un simple avertissement à l’interdiction définitive d’exercer. « De quelle sanction parle-t-on ? Sur quelle base se fonde-t-il pour réclamer l’abrogation du décret de nomination du Directeur général ? », s’interroge Dr DIAO.
Insistant sur la nécessité d’un débat politique rigoureux et respectueux, il regrette que des accusations graves soient portées sur la base de faits non établis et remontant à une quinzaine d’années. « Un élu ne doit pas mener un combat sans disposer de tous les éléments d’appréciation », martèle-t-il, avant d’appeler au respect de l’honneur et de la dignité des personnes mises en cause.
infomed.sn