Soixante experts formés à la prise en charge des urgences sanitaires ont reçu mardi leur certification, un sésame attestant qu’ils sont désormais prêts à être déployés partout au Sénégal et en Afrique en cas de besoin.Les experts bénéficiaires de cette formation proviennent de plusieurs ministères et “répondent aux critères de multisectorialité et de multidisciplinarité”, a expliqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors de la cérémonie de remise de diplômes aux récipiendaires, appelés à contribuer au renforcement de la réponse aux urgences sanitaires.Ils ont subi une formation en SUGE, signe désignant en anglais le renforcement et l’utilisation de groupes d’intervention d’urgence dans un délai de 24 heures ou 48 heures maximum.“Nous sommes réunis ce soir pour certifier 60 experts sélectionnés et formés pour être déployé partout dans le Sénégal dans les 48 heures en cas d’urgence sanitaire et en Afrique sur la demande de l’OMS’’, a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale.
“Notre pays s’est pleinement approprié ces initiatives”, a dit Ibrahima Sy, en allusion aux actions entreprises en Afrique par l’Organisation mondiale de la Santé, en vue de renforcer la prévention, la détection et la réponse aux urgences de santé publique.Le projet SURGE, axé sur le renforcement et l’utilisation de groupes d’intervention d’urgence (SURGE), fait partie de ces initiatives, signale le ministre de la Santé.
“Nos 60 experts répondent aux critères de multisectorialité et de multidisciplinarité. Ainsi, ils proviennent de plusieurs ministères : Agriculture Souveraineté alimentaire et Elevage, Intérieur et Sécurité publique, Education nationale, Enseignement supérieur, Industrie et Commerce, Forces armées et Santé et Action sociale”, a détaillé Ibrahima Sy.Le ministre de la Santé a insisté sur le fait que les capacités d’intervention “doivent être au point à tous les niveaux”. Il a engagé le directeur du centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) à rendre cette structure opérationnelle “dans les meilleurs délais”, en collaboration avec les directeurs généraux de la santé, les équipes mobiles d’intervention et soutien.“Toutes nos actions s’inscrivent dans une perspective d’amélioration de l’état de santé de nos populations”, a affirmé Ibrahima Sy.“Cette initiative comme toutes les autres actions doivent prendre en compte les préoccupations de nos communautés. C’est pourquoi nous devons maintenir la dynamique d’engagement communautaire et de co-construction de nos interventions avec les communautés”, a-t-il ajouté.Selon Ibrahima Sy, “les urgences naissent dans les communautés et se termine dans nos communautés”.Jean-Marie Vianny Yameogo, représentant résident de l’OMS au Sénégal, a salué, à travers cette initiative, “une avancée capitale dans le domaine de la santé publique”, marquant “l’avènement d’une Afrique qui se veut plus résiliente dans la prise en charge des urgences de santé”.
“Dans la mise en œuvre de l’accord de collaboration entre le gouvernement du Sénégal et l’OMS sur l’initiative SURGE, l’OMS a mis à la disposition du pays, une assistance technique et un financement de deux millions de dollars américains pour les deux prochaines années”, a signalé M. Yameogo.Selon le représentant de l’OMS, l’initiative SURGE “se focalise sur quatre composantes judicieusement choisies, à savoir : les ressources humaines, la coordination dans les urgences, le soutien logistique, et la communication de risque et l’engagement communautaire”.
avec APS