Dans leurs communiqués respectifs publiés ce weekend, ces organisations professionnelles sont montées au créneau pour dénoncer les actes de violence que des manifestants ont exercé sur des agents de santé. Il faut rappeler que ces manifestations qui durent depuis le 3 mars dans plusieurs localités du Sénégal à la suite de la mise en garde à vue du leader du parti politique PASTEF.
Ainsi dans le communiqué du Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes du Sénégal (SAMES) nous pouvons lire: » Il est incompréhensible qu’on attaque des personnels de santé sans aucune défense dans leur domicile ou leurs structures. Entre autres actes nous notons l’attaque de la maison du Médecin-Chef de Région qui a été pillée et saccagée avec vol de matériels et d’équipements, la séquestration du Médecin-Chef de district de Sédhiou dans son domicile avec pillage du véhicule du district, l’attaque des postes de santé de Médina Wandifa et Koussy respectivement dans les départements de Bounkiling et Sédhiou. L’ambulance du district de Sédhiou a été même refusée d’accès au domicile du MCD pour secourir les enfants en détresse étouffés par les gaz lacrymogènes. Il a été également noté des émeutes aux alentours de l’EPS1 vers 21 heures déstabilisant la quiétude des agents de santé, des patients et de leurs accompagnants. »
D’autres cas de violence et de saccage ont été relayés. C’est le cas d’une sage-femme qui a été interceptée à hauteur de Petersen (Dakar) alors qu’elle partait aider une femme à accoucher à domicile car c’était impossible d’évacuer vu la situation qui prévalait dans la capitale sénégalaise. Son véhicule a été caillassée.
De l’autre côté, à Pikine, le cabinet médical du Dr Ghazy YAHYA Gynécologue Obstétricien, a été mis à sac.
Ainsi, les blouses blanches n’ont pas manqué d’appeler l’Etat Sénégalais à assurer son devoir de garantir la sécurité des citoyens avant de rappeler à ces derniers que même dans les guerres les plus meurtrières le personnel de santé est épargné.