Le Collectif des chefs d’établissements privés de formation en santé (COSEPS) a émis un appel pressant aux autorités sanitaires du pays lors d’une conférence tenue ce vendredi. Leur principale préoccupation réside dans la nécessité pour le ministère de la Santé et de l’Action sociale de faire preuve de vigilance dans le recrutement des agents de santé, en mettant en avant l’importance des diplômes d’État comme critère d’évaluation fiable.
Le président de la commission communication du COSEPS, Souleymane Aliou Diallo, a souligné que les diplômes d’État sont les seuls à avoir été rigoureusement évalués par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il a exhorté le ministère à assumer ses responsabilités afin de prévenir tout risque d’anéantissement du système sanitaire du pays.
Un point crucial soulevé par le COSEPS est la question de la concurrence déloyale dans le domaine de la formation en santé. Selon Diallo, les écoles doivent se conformer strictement à la réglementation en vigueur, soulignant que la formation en santé ne devrait pas être sujette à des pratiques contraires à l’éthique.
La récente déclaration du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la situation des écoles privées de santé a été critiquée par le COSEPS. Les résultats jugés catastrophiques de l’examen national de certification des infirmiers et sages-femmes d’État ont conduit les responsables d’écoles à discréditer les établissements de formation, créant ainsi un climat de doute parmi les parents.
Le COSEPS a révélé que depuis plus d’un an, certaines écoles, se prévalant de leur habilitation institutionnelle par l’ANAQ-Sup, s’emploient à dénigrer les écoles de formation en santé. Elles remettent en question la légalité de l’examen de certification nationale organisé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, prétendant qu’il délivre des licences en sciences infirmières sans filtre ni contrôle, ce qui, selon eux, représente un danger potentiel pour le système de santé.
Le COSEPS souhaite informer les étudiants, les autorités, l’opinion publique nationale et internationale que plusieurs écoles de formation sont en procédure administrative auprès de l’ANAQ-Sup et attendent simplement la visite des experts évaluateurs. Ils soulignent que l’habilitation institutionnelle et l’accréditation des diplômes ne devraient en aucun cas conduire à une anarchie pédagogique, permettant à chaque école de délivrer des diplômes sans contrôle rigoureux.
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