L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de lancer un signal d’alarme sur l’évolution préoccupante de la pandémie Covid -19 dans 14 pays d’Afrique. 8 pays parmi ces 14 connaissent une hausse de plus de 30% du nombre de nouveaux cas en 15 jours.
La situation risque de se compliquer en Afrique australe par l’arrivée de l’hiver. Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique, n’a pas hésité de déclaré que « la menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade ». Et d’ajouter : « Alors que de nombreux pays en dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes à haut risque ».
En effet, seuls 2% des Africains ont reçu une dose de vaccin et moins de 0.6% a reçu la deuxième dose. Cette situation déplorable a incité Dr Moeti à lancer un appel aux pays avancés « à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africain vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs ».
Il devient urgent d’installer des unités de production de vaccins en Afrique pour couvrir les besoins du continent, surtout que l’Afrique compte pour le moment 2.9% des cas dans les monde, mais 3.7% des décès. Sur les 23 pays africains qui ont participé à une enquête de l’OMS, la plupart ont moins d’un lit de réanimation pour 100.000 habitants contre une norme minimale de 25.
L’OMS appelle les dirigeants africains à améliorer les capacités de soins intensifs pour éviter des débordements des hôpitaux et des cliniques qui risquent d’avoir un coût très élevé en vies humaines et en manque à gagner sur le plan économique.
La Banque Mondiale évalue que chaque mois de retard dans l’approvisionnement en vaccins pourrait coûter 14 milliards de dollars de PIB.
Le courrier de l’Atlas