Selon une étude publiée dans la revue Gut, certaines affections intestinales comme la constipation, les difficultés à avaler et le syndrome du côlon irritable peuvent être des signes avant-coureurs de la maladie de Parkinson
Il a déjà été montré que certains symptômes gastro-intestinaux précèdent le développement de certaines pathologies comme la maladie d’Alzheimer. Mais ils pourraient aussi annoncer la survenue d’une autre maladie neurodégénérative : la maladie de Parkinson.Pour tester cette hypothèse, des chercheurs de la Mayo clinic dans l’Arizona ont comparé les données de plus de près de 25 000 ayant reçu un diagnostic de maladie de Parkinson avec celles de patient souffrant d’autres troubles neurologiques et enfin avec les données d’un groupe témoin.
Ils ont en parallèle étudié – via les dossiers médicaux des participants – la survenue d’éventuels troubles intestinaux en amont du diagnostic de maladie neurodégénérative.Un risque multiplié par 2Résultat : quatre affections intestinales étaient associées à un risque plus élevé de maladie de Parkinson. Plus précisément, la gastroparésie (autrement appelé « syndrome de l’estomac paresseux »), la dysphagie (une difficulté à avaler) et la constipation étaient toutes associées à un risque plus que doublé de développer la pathologie. Pour ceux qui souffraient d’un syndrome du côlon irritable, ce risque était accru de 17%.
Même si ce travail n’est qu’observationnel, pour les scientifiques, il « justifie une vigilance accru des syndromes gastro-intestinaux chez les patients présentant un risque plus élevé de maladie de Parkinson. »Rappelons que la maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer et qu’elle touche 167 000 personnes en France.
Elle est caractérisée par « la destruction de certains neurones du cerveau par accumulation d’amas protéiques toxiques pour les cellules nerveuses », explique l’Inserm. Si les varient d’un patient à l’autre, on retrouve tout de même ces grandes caractéristiques chez les personnes atteintes : les tremblements au repos ou une rigidité musculaire.
El Hadji Ibrahima Faye