La lutte contre les cancers féminins notamment, commence par la prévention. Guérie du cancer du sein, Mme Dimé Mbacké a raconté son histoire.
Alors qu’elle allaitait son premier enfant, juste âgé d’un an, Mme Dimé Mbacké, une émigrée qui travaillait à l’époque en France, avait, suite à une prise de sang, découvert le cancer. Elle a partagé l’expérience de son combat contre la maladie, lors d’une campagne organisée par l’Amicale des femmes de Limak-Aibd-Summa (Aflas), à la faveur de laquelle 260 femmes en service à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) et d’autres venant des villages environnants de la plateforme aéroportuaire se sont fait dépister du cancer du sein. Un récit touchant qui a servi d’illustration pour la sensibilisation.Mme Mbacké raconte son histoire : «Armée de foi, j’alliais, pendant un an, mes séances périodiques de chimiothérapie, mon travail et ma famille.»
Pour mener ce combat, «il fallait être lucide», dira-t-elle. Aussi et surtout de conseiller aux femmes atteintes de cancer d’«accepter leur maladie et de se soigner». A celles jusqu’ici épargnées, la brave mère de famille, en rémission depuis cinq ans, demande de se dépister régulièrement, remarquant : «Une femme n’a pas le temps d’être malade.»Pour ainsi marquer le mois d’octobre consacré à la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus, l’association des femmes de Las a tenu sa troisième séance de dépistage, en collaboration avec une partenaire depuis 2019, la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca). «Nous avons eu 260 femmes dépistées», remarque Marame Kébé Ndiaye, présidente de l’Aflas, à l’occasion de cette séance de dépistage du cancer du sein élargie aux femmes des villages environnants de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, tenue à la Gare des pèlerins de l’Aibd. Elle met en garde sur «le caractère sournois des cancers de la femme, les plus fréquents au Sénégal». Elle pense que «seuls la sensibilisation et le dépistage précoce permettent de les prévenir». Par contre, elle regrette «le fait que la plupart des malades se rendent tardivement à l’hôpital».
Dans un contexte de prolifération des facteurs de risque, comme la mauvaise alimentation, le défaut d’allaitement, le tabagisme, la sédentarité, etc., elle a préconisé «un dépistage devant être fait tous les deux à trois ans, tout en étant couplé à la vaccination des jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus». Elle ne manque pas de mettre en garde contre «les radiographies trop rapprochées, qui peuvent causer un «cancer radio-induit»»