Depuis la recrudescence des nouvelles infections à la covid-19, il est remarqué une augmentation de la fréquentation des centres de vaccination par les populations. C’est pour aller prendre leur première ou deuxième dose de vaccin. L’effet d’alerte semble avoir écho avec le redoutable variant indien (Delta) qui a été signalé dans le pays en fin juin 2021.
A Dakar, ils sont nombreux à rallier tôt le matin les centres de vaccination pour un rappel de dose. C’est le cas de l’ancien ministre, Babacar Gaye, qui malheureusement n’a pas pu prendre sa deuxième dose. Ce qu’il n’a pas manqué de fustiger sur sa page facebook.
Y aurait-il une rupture de stocks ?
En tout cas, dans les régions, « aucune rupture » n’a été signalée par les médecins chefs de district que nous avons contactés. Que ce soit à Matam, à Diourbel, à Ranérou… Dr Aliou Ndour du district de Ranerou rassure : « Il n’y a pas eu de rupture pour le moment. Les vaccins sont disponibles. Les gens viennent se faire vacciner. On reçoit entre 15 à 20 personnes par jour » a-t-il dit.
C’est presque la même réponse servie par son collègue de Diourbel qui a fait le même constat relatif à la ruée vers les points de vaccination notamment ceux qui doivent prendre la deuxième dose.
Selon Dr Elhadj Ndiaye Diop de l’hôpital Ndamatou de Touba, si cette tendance s’accélère, le Sénégal fera face à une rupture de vaccin parce que, dit-il, « la quantité disponible ne couvre pas les besoins du pays ».
Par conséquent, dans les prochains jours, il pourrait y avoir une rupture de stocks des vaccins Astrazeneca et Sinopharm.
Cette situation contraste avec un relâchement total et quasi-généralisé chez les populations. Le directeur de la prévention du ministère de la santé et de l’action sociale, Dr Elhadj Mamadou Ndiaye, interrogé sur cette « rupture » de stocks a préféré appeler au respect des mesures barrières et surtout à une collaboration de tous pour freiner cette évolution de la maladie.
Aïssata Sow (Infomed Magazine)