L’Institut national de médecine légale et de criminologie (INCC) de la France a inauguré ce mardi un tout nouveau centre d’expertise médico-légale en matière de stupéfiants afin d’offrir un appui aux policiers, aux douanes et aux magistrats dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, a débloqué à cet effet un budget de fonctionnement annuel d’un demi-million d’euros.« Blow your head » ou « Buddha Blue » : pourquoi il faut absolument éloigner vos ados de cette drogue de synthèse particulièrement dangereuseL’expertise médico-légale est une méthode scientifique visant à rechercher et à exploiter des indices en vue de révéler la vérité. Il est souvent utilisé pour répondre à une question juridique ou judiciaire. Ici, l’objectif du centre est triple : garantir un échantillonnage correct et sûr des drogues par la police et les douanes, développer des méthodes médico-légales pour établir des profils de drogues spécifiques et, enfin, créer et gérer une base de données nationale sur les drogues. drogues.
Les consommateurs de drogues dures davantage poursuivis à Bruxelles : « Possession de 5g de cocaïne, 20g de cannabis et 10 pilules XTC tolérées »« Cela permettra de mieux comprendre les tendances du trafic, les méthodes de production, les types de drogues utilisées et leur qualité. » détaille l’INCC qui s’inscrit dans la lutte contre le trafic de drogue, en soutien aux policiers, aux douanes et aux magistrats. Les fonds alloués serviront à acheter des équipements spécialisés mais également à recruter quatre nouveaux employés au profil scientifique.
Un meilleur aperçu des nouveaux types de médicaments
“Grâce au nouveau centre d’expertise, nous aurons une bien meilleure vue d’ensemble des nouvelles tendances et des nouveaux types de médicaments”, s’est réjoui Paul Van Tigchelt. Les nouvelles drogues de synthèse, comme la « drogue zombie » appelée flakka, ou Buddha Blue, sont en effet en plein essor.
“En déterminant la composition exacte et les impuretés, nous pourrons pour la première fois établir des liens entre différents échantillons de drogues et savoir exactement où ils sont distribués.», a assuré le ministre.Une meilleure connaissance de la composition des substances permettra également «être plus efficace en termes de politiques de santé, en proposant des traitements plus adaptés», selon Ine Van Wymersch, commissaire nationale aux drogues. « De plus, cela renforcera notre sécurité en nous donnant une vision plus claire des produits vendus et consommés, nous encourageant ainsi à mieux suivre la chaîne d’approvisionnement et les précurseurs. (produits chimiques utilisés pour la fabrication de médicaments, NDLR)», a-t-elle ponctué.« Face à l’innovation des organisations criminelles dans leurs produits et méthodes, il est impératif pour nous de ne pas être à la traîne et d’innover à notre tour. Ce nouveau laboratoire sera dédié notamment à l’analyse des médicaments. Une meilleure connaissance de la composition des substances permettra d’être plus efficace dans les politiques de santé, en proposant des traitements plus adaptés.
De plus, cela renforcera notre sécurité en nous offrant une vision plus claire des produits vendus et consommés, nous incitant ainsi à mieux suivre la chaîne d’approvisionnement et les précurseurs », conclut-elle.
Infomed avec Newday.fr