Des syndicats du secteur de la santé regroupés au sein de la fédération « F2S, Bollo lath sunu yellef » sont vent debout contre leur tutelle, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS). Ils dénoncent les inégalités et la discrimination dans le traitement des agents de la santé.
Selon ces syndicats, l’Etat du Sénégal ne prend pas la responsabilité de garantir la santé et la sécurité du personnel des agents de santé dans un contexte où le budget de fonctionnement du (MSAS) augmentent d’année en année jusqu’à atteindre la barre des 1000 milliards de F Cfa. « Nous avons des salaires dérisoires et l’écrasante majorité travaille dans les centres et postes de santés. Ce personnel pour l’essentiel constitué de matrones, d’ambulanciers, de dépositaire de pharmacie et d’aide-soignant, a connu une discrimination notoire dans la motivation COVID. Il est donc impératif de payer intégralement l’argent lié aux fonds COVID-19 pour ces travailleurs, de même que ceux qui travaillent dans les CTE dont certains sont restés 6 voire 10 mois sans recevoir leurs dus. Les sénégalais doivent savoir que nous sommes les parents pauvres de l’administration publique et locale » déplorent les syndicalistes lors d’un point de presse qui s’est tenu au siège de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal ( CNTS).
Une intégration rapide exigée
S’agissant des revendications portant sur l’intégration des agents communautaires de santé dans la fonction publique, la fédération estime que la vraie raison relève de l’acte III de la décentralisation et les nouveaux textes du comité de la santé (CDS) qui ont accentué l’appauvrissement du personnel en créant un déséquilibre. Selon les syndicalistes, certains prestataires sont sous renouvellement chaque année depuis plus de 10 ans alors que l’Etat avait commandité une étude sur le système de rémunération de la fonction publique et mais tarde à corriger les disparités et matérialiser les recommandations issues des conclusions.
Une Indemnité de logement pour tous les travailleurs de santé
Concernant les aspects liés au logement, la fédération des syndicats estime pour sa part que chaque personnel de santé a droit à une indemnité de logement. Elle déplore l’absence de droit au logement par l’octroi de terrain et la non indexation de l’indemnité de risque.
Plan de carrière et reclassement
La fédération et sa tutelle le MSAS ne s’entendent non plus sur le plan de carrière et le reclassement des agents de santé. Selon les syndicalistes, les agents de santé ont droit au respect par l’Etat des termes de référence de l’atelier d’identification des gaps de compétence à combler dans les différentes spécialités. Les syndicats veulent aussi par voie de concours, permettre à l’assistant infirmier d’avoir son plan de carrière jusqu’à la hiérarchie 2.
Le regroupement syndical «F2S, Bollo lath sunu yellef» regroupant sept organisations syndicales du secteur de la santé a annoncé dans le cadre de son prochain plan d’action une marche nationale prévue le 7 janvier prochain et une grève générale à partir du 4 février.