L’agence mondiale de la santé (OMS) de l’ONU a confirmé, mercredi 18 octobre 2023, l’apparition d’une épidémie de diphtérie en Guinée, qui a causé la mort d’une cinquantaine de personnes depuis juillet dernier dans l’est du pays. de ce pays d’Afrique de l’Ouest.Selon l’OMS, le ministère guinéen de la Santé lui a notifié le 5 septembre une épidémie de diphtérie. Du 4 juillet au 13 octobre 2023, 538 cas ont été signalés dans la région de Kankan, au centre-est de la Guinée, a détaillé l’OMS.” La préfecture de Siguiri est la plus touchée, avec 510 cas (95%). Sur les 363 patients admis dans les centres de traitement de Siguiri, 37 (10 %) sont décédés. Les autres préfectures signalant des cas sont Mandiana (13 cas), Kankan (13 cas) et Kouroussa (2 cas). Sur les 15 patients admis au centre de traitement de Kankan, 12 (80%) sont décédés “, a détaillé l’OMS.Les médias guinéens estiment que le gouvernement guinéen, à travers l’agence nationale de sécurité sanitaire, a certainement communiqué sur l’existence de la maladie, « mais peu d’efforts sont faits pour sauver les populations « . Et ” les actions concrètes de sensibilisation tardent à venir et les communautés disposent de peu d’informations sur la maladie qui continue de faire des victimes
Kadiatou Baldé, responsable de la section Communication et mobilisation sociale au Programme élargi de vaccination (PEV) a souligné que «il existe en effet un vaccin efficace appelé PENTAVALENT et disponible dans le programme élargi de vaccination (PEV) et dans tous les centres de santé du pays. Un plan de riposte contre la diphtérie a été élaboré au PEV et sera mis en œuvre dans les plus brefs délais. « .L’Institut Pasteur de Guinée a noté que « La vaccination contre la diphtérie est le seul moyen de contrôler cette infection grave. Le vaccin est composé de toxine diphtérique purifiée et inactivée « .Selon l’agence onusienne, la couverture vaccinale par l’anatoxine diphtérie, tétanos et coqueluche (DTC3) était de 47 % en 2022 en Guinée et reste inférieure à 50 % depuis 2014. Ce taux est insuffisant pour atteindre la couverture de 80 à 85 % nécessaire au maintien de la protection communautaire. », a-t-elle prévenu, soulignant que le risque de diphtérie est élevé en Guinée, compte tenu de la faible couverture vaccinale chronique.
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