Cent trente-sept décès ont été enregistrés en 2023 au service des soins infirmiers du centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou (sud-est), a appris l’APS du directeur de cet établissement hospitalier, El Hadji Amadou Dieng, lundi.
”Pour l’année 2023, 137 décès ont été enregistrés. Les 34, c’est pour des accidents de la voie publique, 39 pour des éboulements au niveau des zones d’orpaillage. Les 64 autres concernent des noyades, des morsures de serpent et les électrocutés par la foudre”, a expliqué le docteur Dieng, dans un entretien accordé à l’APS.
Le directeur de l’hôpital régional Amath Dansokho signale également qu’il y a eu des cas de décès survenus à domicile. ”Ces décès à domicile posent parfois un problème de santé publique, qui nécessite des investigations au niveau de la justice et ça retarde même parfois la prise en charge du corps, parce que nous avons besoin de savoir pourquoi la personne est décédée”, a-t-il expliqué.
Le docteur El Hadji Amadou Dieng relève que les accidents de la circulation impliquant des motos, causés par la méconnaissance des règles du code de la route, sont aggravés par le défaut de port de casque de sécurité.”L’absence de connaissance de ces règles les conduisent très souvent au catastrophe, et malheureusement, ce sont des jeunes de moins de trente ans qui décèdent par moto en pleine circulation”, a-t-il déploré.
Il a révélé que le paludisme est aussi responsable de cas de décès chez des enfants de 0 à 5 ans, surtout dans les zones d’orpaillage.”Les formes de paludisme sont devenues un problème de santé publique à Kédougou et ces décès sont enregistrés souvent en zone d’orpaillage, parce que ce sont des populations qui sont très mobiles et qui n’arrivent pas avoir accès au système de prévention mis en place par le ministère de la Santé et de l’Action sociale”, a-t-il indiqué.
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