Une équipe de chercheurs de l’Université Lehigh de Pennsylvanie (USA) vient de développer un dispositif innovant de diagnostic de la maladie, un dispositif qui fonctionne un peu comme un test de grossesse et qui lui vaut de recevoir un prix des Instituts étasunien de la santé (NIH), dans le cadre du Biomedical Undergraduate Teams Challenge. Ce test peu coûteux et qui à terme affichera le diagnostic en moins de 15 minutes pourrait changer la prise en charge de la maladie, en particulier en Afrique.
Le nouveau dispositif diagnostique de l’Université Lehigh fonctionne un peu comme un test de grossesse. C’est un test de flux latéral (LFA), ou test immunochromatographique à flux latéral, qui utilise donc de simples bandelettes de papier qui signalent, à partir d’un échantillon d’urine, la présence de protéines associées à la maladie. Le test est actuellement en phase de test préliminaire et l’équipe travaille à améliorer encore sa sensibilité, à réduire son coût et compare sa sensibilité à celle de dispositifs déjà disponibles sur le marché. Le potentiel du dispositif est considérable, avec des implications mondiales en santé publique.
Gérer la maladie repose encore une fois sur son diagnostic précoce, diagnostic qui n’est jamais correctement posé à la naissance. Les nourrissons atteints sont asymptomatiques et portent un seul gène muté qui augmente le risque que leur propre progéniture puisse avoir la maladie. Enfin, il a été prouvé qu’un dépistage précoce peut aider à réduire les taux de mortalité. L’objectif est donc de parvenir à un dispositif à flux latéral pratique, bon marché, sensible, et qui affiche des résultats en moins de 15 minutes. Pour rappel, jusqu’à 90 % des enfants atteints de drépanocytose ne survivent pas après l’âge de 5 ans.
Bastien DAVID avec Santélog
Voir l’article en anglais publié par l’Université Lehigh : https://engineering.lehigh.edu/news/article/undergraduate-researchers-win-nih-award-innovative-sickle-cell-diagnostic-device