L’Homme, au centre des politiques de développement, telle est la règle dans les grandes nations qui aspirent au progrès. Au Sénégal, c’est le contraire. Aujourd’hui, les hôpitaux fonctionnent grâce aux malheurs des malades qu’ils étaient censés soigner. Car, l’essentiel des charges médicales est assurée par le patient qui devient ainsi un vrai client de la structure sanitaire qui le reçoit. Contrairement au marché où le vendeur traite l’acheteur comme un roi, ici, c’est le soignant qui se croit être plus important, d’où le manque d’humanisme, noté dans certains services de santé.
Au Sénégal, la vie de l’homme n’a plus de valeur, comme en atteste la présence de malades mentaux dans les rues. Si la société les abandonne dans cette situation, nul ne devrait s’inquiéter des maux qui sévissent dans la plupart des structures médicales. Combien de citoyens traînent des maladies sans vouloir se rendre à l’hôpital, par manque de moyens ? Pourtant, le Sénégal dispose d’un Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Mais, nous avons comme l’impression d’avoir un Ministère de la Médecine où le volet social est quasiment inexistant.
C’est pourquoi, Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), invite le Président Macky SALL à bien vouloir penser à réorganiser notre système sanitaire, pour le bien-être des populations. Tant que les autorités ne mettront pas l’accent sur l’importance de la vie de l’homme, nous assisterons toujours à ces genres de faits regrettables, au plan sanitaire, avec le décès de quatre bébés, morts dans un incendie à l’Hôpital Magatte LO de Linguère. En vérité, nous sommes tous coupables de cette affaire.
Rufisque, le 28 avril 2021,
Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM)
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