La Société sénégalaise de parasitologie, mycologie et entomologie (SOSEPAM) a tenu ce 20 décembre 2023 son premier congrès à Dakar. Cette rencontre a porté sur le thème : « Approche One health dans la lutte contre les parasitoses, mycoses et vecteurs dans un contexte de vigilance post-covid-19. La rencontre a permis aux acteurs de se pencher sur des études réalisées sur le paludisme au Sénégal et des stratégies pour aider les décideurs dans la lutte contre les maladies parasitaires.
Dans le cadre du démarrage de ses activités, la Société sénégalaise de parasitologie, mycologie et entomologie (Sosepam), fondée en 2022, a convié plusieurs experts en parasitologie et partenaires venus de plusieurs pays d’Afrique à son 1er congrès à Dakar. Pour le Professeur Cheikh Sokhna, président de la Sosepam, plusieurs défis doivent être relevés pour lutter contre le paludisme.
Selon lui, il existe des disparités socio-spatiales dans la répartition de la maladie. « Certaines localités sont plus touchées par le paludisme par rapport à d’autres. Par exemple à Kédougou, le taux de prévalence est de 35%. Le taux de prévalence du paludisme tourne autours de 1 à 1,5 % dans le reste du pays », affirme-t-il.
Pour lui, le congrès est une aubaine pour les experts pour discuter des stratégies qui peuvent être utilisées par les décideurs politiques pour lutter efficacement contre le paludisme et les autres maladies vectorielles. « Il faut mettre l’accent sur les zones les plus sensibles notamment le sud du pays. La prévention, l’éducation et les opérations de pulvérisations sont des moyens de lutte efficaces », dit-il. C’est pourquoi, affirme-t-il, le rôle de la Sosepam est d’encourager et de promouvoir la recherche en mycologie et en entomologie pour promouvoir l’application des résultats.
De son côté, le Professeur Babacar Faye, représentant du recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, explique que les parasitoses et les mycoses constituent un danger pour la santé en Afrique en raison de leur prévalence élevée et de leurs conséquences sanitaires et socio-économiques. « Ce congrès rassemblent des esprits brillants qui œuvrent ensemble pour combattre les défis complexes liés aux parasites, aux champignons et aux vecteurs », souligne-t-il.
De son avis, les recherches ont un impact direct sur la santé publique, la sécurité alimentaire mais également l’environnement. « Nos travaux peuvent changer la vie des gens et contribuer de manière durable au développement de notre société », fait-il remarquer.
Selon Dr Mame Cheikh Seck, Président de la commission d’organisation, le congrès est une occasion pour rendre hommage aux pères de la discipline au Sénégal et en Afrique. Il explique que la parasitologie, mycologie et entomologie connaissent un regain d’intérêt au Sénégal avec l’érection de plusieurs universités au Sénégal.
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