La couverture maladie universelle a mis en place une plateforme numérique dénommée SIGICMU (Système d’Information de Gestion intégrée de la Couverture maladie universelle) pour une prise en charge rapide et efficace des malades. Avec ce projet, l’Agence de la CMU met à la disposition de chaque structure de santé du matériel qui est estimé à 1 million 300 mille francs Cfa. L’objectif principal, c’est de permettre aux sénégalais à aller se faire soigner sans risque de dépenses catastrophiques.
Mais aujourd’hui, les acteurs rencontrent d’énormes problèmes de connexion à Internet au niveau de certaines localités et dans certains axes frontaliers au Sénégal.

« Le premier constat, c’est sur le terrain. Et c’est le déficit de connectivité internet, tout le contraire de ce que les opérateurs affirment. Des infirmiers chefs de poste (ICP) sont parfois obligés de faire 30 kilomètres pour avoir le réseau. D’autres sont obligés d’aller sur le toit ou d’accrocher le téléphone à la branche d’un arbre pour avoir la connexion. Et c’est au moment d’autres ICP montent au-dessus d’un forage pour trouver le réseau. C’est la réalité de l’intérieur du Sénégal », a fait savoir le directeur de ce système d’information de gestion intégrée de la CMU M. Mouhamed Mahi Sy qui trouve que l’Internet, en ce 21e siècle, est devenu un « droit non négociable ».
Il note aussi un déséquilibre dans la disponibilité du réseau Internet avec des zones apparemment plus favorisées que d’autres. Et qui, de son avis, pourrait peut-être lié à une situation socioculturelle.
Il fait ainsi remarquer que dans les zones de foyer religieux, la connexion est toujours bonne comme à Touba et à Popenguine alors que juste à côté comme à Thiadiaye et à Mbour, des districts sanitaires souffrent de ces problèmes d’internet.

Mais ce qui fait plus peur à ces initiateurs, c’est les difficultés constatées dans les axes frontaliers où l’on peine à avoir le réseau de nos opérateurs nationaux. « Très souvent, nous captons les réseaux des opérateurs étrangers qui dominent. Ce qui constitue un véritable problème », s’est-il indigné.
En outre, M. Sy souligne que dans tous les pays du monde, c’est l’assurance maladie qui a porté la modernisation du système santé.
Pour lui, le Système d’Information de Gestion intégrée de la Couverture maladie universelle (SIGICMU) n’est pas juste un « simple » outil pour la CMU. C’est une plateforme nationale développée au Sénégal et par des entreprises informatiques sénégalaises. Et elle va permettre de renforcer et de moderniser le système de santé au Sénégal. Mais surtout de raccourcir les délais de traitement et de remboursements des factures.
Maïmounatou (Infomed Magazine)
En plus du problèmes de connexion il y’en a d’autres:
Le problème de saisie des bénéficiaires, imaginer qu’on a pas de promtitude et de complétude sur le DHIS2 comment peut on l’avoir sur le sigicmu?
L’autre problème c’est de ne pas trouver le nom de l’agence de la mutuelle de santé de la localité dans le plateforme.
A mon avis la digitalisation du système n’est qu’un moyen de gaspillage de nos ressources que si les préalables et les mesures de suivi évaluation ne sont pas réglés.