L’ex-ministre de la Santé a été mise en examen par les magistrats de la Cour de justice de la République pour sa gestion de la crise du Covid-19. Agnès Buzyn est aussi placée sous statut de témoin assisté pour les faits « d’abstention volontaire de prendre les mesures propres à combattre un sinistre ».
Elle a été entendue pendant plusieurs heures. L’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen ce vendredi pour « mise en danger de la vie d’autrui » à l’issue de son audition par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), qui enquête depuis le mois de juillet sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, a-t-on appris du parquet général de la CJR.
Agnès Buzyn, première personnalité à être mise en cause dans ce vaste dossier, a par ailleurs été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre », a précisé la même source.
Edouard Philippe et Olivier Véran eux aussi visé par des plaintes
Agnès Buzyn avait démissionné en février 2020 pour se consacrer à la campagne des municipales à Paris et avait été remplacée par Olivier Véran, également concerné par cette enquête lancée en juillet 2020 par la CJR à la suite du dépôt de dizaines de plaintes, de même que l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Coronavirus : Agnès Buzyn défend pied à pied sa gestion de la crise
Des perquisitions avaient été menées en octobre dernier dans le cadre de cette enquête. « Je dois dire qu’aujourd’hui c’est une excellente opportunité pour moi de m’expliquer et de rétablir la vérité des faits. Et je ne laisserai pas salir l’action du gouvernement, ou mon action en tant que ministre alors que nous avons fait tant pour préparer ce pays à une crise sanitaire mondiale dont je rappelle qu’elle dure encore », a déclaré Agnès Buzyn à la presse à son arrivée à la CJR.
www.lesechos.fr